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14 janvier 2014 2 14 /01 /janvier /2014 08:15

Il y avait très longtemps que je n’avais vu un aussi bon polard. Depuis L.A. confidential sans doute. James Mangold (Wolverine : le combat de l'immortel, Une vie volée et surtout l’’excellent Walk the line) nous concoctait avec ce film un véritable bijou de thriller de haute envolée qui m'a beaucoup enthousiasmé tant il sort des sentiers battus et par une ambiance qui hante longtemps.

Comment une machine bien huilée peut déraper un soir censé tranquille comme les autres ? A la suite du meurtre de deux jeunes camés par un policier fortement éméché, ses collègues tentent de camoufler l’affaire, qui ne se passe pas aussi facilement, et ne trouvent d’autre issue qu’un suicide peu crédible. Et nous voilà plongé au cœur d’une ville de flics au portes de New York, créée par et pour les flics. Quand aux conditions de vie, de prêts immobiliers ? La mafia semble ne pas être bien loin. Et si l’IGS locale se trouve face à une impasse, un petit shérif sans grande envergure pourrait bien s’en mêler, si seulement il voulait bien prendre son courage à deux mains, lui qui a été refusé dans la police pour une légère surdité à la suite du sauvetage d’une jeune femme.

Rarement je n’ai été tenu en haleine du début jusqu’à la fin dans une atmosphère oppressante, douce amère, et triste dans le fond. Certes, la trame est assez classique en soit, mais elle dispose des qualités rares d’un film du genre. La réalisation est excellemment maitrisée, tout en nuance et subtilité, car on avance en terrain miné, sans trop savoir d’où va venir le danger ni qui est le véritable ennemi. Le rythme est parfaitement maitrisé, sans longueur pour une histoire qui se laisse effeuiller avec plaisir, nous faisant découvrir les ramifications d’un imbroglio tentaculaire dans une ambiance sourde et malaisé, plongée dans une certaine torpeur où tous savent et ne disent rien par peur, par profit ou complicité. Les protagonistes ont des profils qui ont le mérite d’être multiple et changeant, lâche, traite et courageux, selon l’humeur, selon les ressentis personnels selon l’urgence du moment. J’ai adoré le style et l’ambiance qui nous met mal à l’aise tant on ne sait jamais de quel côté va pencher la moralité. La scène finale est juste à dévorer de plaisir jouissif.

Probablement l’un des meilleurs rôles de Sylvester Stallone (Evasion) subtile et émouvant, avec un Robert de Niro (Last Vegas) excellent d’avidité désespéré de justice, face à Harvey Keitel (La leçon de piano) terriblement impressionnant, et Ray Liotta (The iceman) magistralement parfait. Il en est de même de Peter Berg (Battleship) excellent, comme Janeane Garofalo (En cloque mais pas trop) et Robert Patrick (Gangster squad), tout comme Annabella Sciorra (The L word), Cathy Moriarty (But i'm a cheerleader) ou Michael Rapaport (Les flingueuses), Noah Emmerich (Super 8) et le très bon Malik Yoba (Kids in America).

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commentaires

P
Grave! De loin le meilleur rôle de Stallone à mon avis. Comme tu le dis, Copland est un polar étouffant, maitrisé de main de maitre de la première à la dernière minute. Pour moi, c'est clairement un chef d'oeuvre.
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