Haunter

Je me suis bien amusé avec ce film d’épouvante horreur de Vincenzo Natali, qui apporte un peu d’originalité dans un genre largement usité, et qui pour le coup aurait mérité une sortie en salle, à la différence du énième Paranormal activity entre autres.

Une jeune fille se réveille comme chaque matin à la veille de ses seize ans qui se renouvelle chaque jour sans fin. Pourtant, quelque chose de malsain et d’effrayant rode autour d’elle et de ses parents et de son petit frère. Des présences qui se télescopent entre l’ami invisible du frangin, une ombre la nuit et l’apparition de jeunes filles qui appellent à l’aide. Il est clair que la maison est hantée, d’autant qu’il semble impossible de sortir au dehors tantôt avec une terrible et angoissante brume, tantôt la venue d’un homme mystérieux et terrifiant. Petit à petit, la vérité se montre à jour plus monstrueuse que l’on pourrait s’y attendre, avec une cruelle vérité sur un passé épouvantable face à un présent plus terrible encore. Devient alors impératif d’enrayer la mécanique meurtrière et implacable qui a touché tant de victimes et qui s’apprête à sévir de nouveau. Une course contre la mort s’engage alors avec la désespérance sans repos éternel.

Et d’angoisses délicieuses, j’en ai eu beaucoup, en cherchant à démêler par les flashbacks selon les différentes époques et les personnages qui apparaissent pour arriver à situer et comprendre ce qui se passent. Savant mélange d’Un jour sans fin, Les autres ou 2 sœurs entre autres références, je me suis bien plongé dans l’ambiance, faisant ma propre enquête, sans trouver à y redire et même apprécier cette fin, triste et heureuse.

Abigail Breslin (La stratégie Ender) est une valeur désormais incontournable tant elle étale un talent tant en émotion qu’en humour. La belle Samantha Weinstein (Carrie, la vengeance) est émouvante, quand Michelle Nolden (Red), Peter Outerbridge et le petit Peter DaCunha sont convaincants. Stephen McHattie (Les immortels) est effrayant à souhait. Les jolies Eleanor Zichy et Michelle Coburn, ou la jeune Martine Campbell, comme David Hewlett (La planète des singes : les origines) et Sarah Manninen, et le jeune David Knoll, angoissant, et la toute aussi jolie Marie Dame ou encore Tadhg McMahon, contribuent largement à la réussite d’ensemble.