Gary Fleder a réalisé d’après un scénario de Sylvester Stallone issu du roman de Chuck Logan, un petit nanar passé à côté de son sujet et des effets escomptés pour nous pondre un bien beau ratage d’amateur dont on devine une commande rapidement bâclée.
Pourtant, au regard d’un scénar bien creux, il y avait de quoi l’étoffer par un peu plus de profondeur dans le profil des protagonistes. Déjà, la première scène de l’arrestation mouvementée donnait un aperçu de ce qui nous attendait. En effet, les événements qui ne durent que quelques minutes d’actions sont pauvrement chiches. Ça va mieux avec la petiote qui se défend carrément trop bien, que si j’avais eu le bonheur d’avoir des enfants et surtout des filles j’aurai voulu qu’elles sachent se défendre comme elle. Donc, le démantèlement d’un gang de narcotrafiquants à New York grâce à un agent infiltré, l’oblige deux ans plus tard à se mettre au vert dans l’un coin perdu de la cambrousse avec sa fille. Patelin pourri, à la populace sévèrement burnée et carrément méchante, où les camés sont légion. Et manque de bol, le gamin que la fifille de l’agent a remis à sa place le nez en sang, et le neveu du dealer local qui aura l’erreur de vouloir venger le morpion. Jusque là, à la limite, pourquoi pas, ça tient la route. Et puis le détail qui tue toute l’histoire arrive. Le tonton après des déboires, entre dans la maison du flic, est découvre dans le grenier à porté de tous, des archives policières et surtout comme par hasard le rapport qui révèle la véritable identité du policier et son implication dans sa dernière mission. Après, ça n’a plus d’intérêt et surtout la mise en scène est terriblement bâclée, avec l’attaque par un gang de motards, dans la nuit noire, l’on ne voit rien que les éclairs des coups de feu suivis de cris, souvent derrière une palissade ou de rangée d’arbres. Circulez, il n’y a plus rien à voir !
Avec ça, un sacré casting pour accompagner ce bourrin de Jason Statham (Hyper tension) qui nous l’a refait sempiternellement idem à tous ses films, à l’exception des liens sympas en père attentionné. Ainsi, James Franco (Lovelace) est limite ridicule pas crédible, alors que les belles Winona Ryder (The iceman) et Kate Bosworth (Blue crush) font ce qu’elles peuvent alors que la petite Izabela Vidovic est excellente, et la magnifique Rachelle LeFevre (White house down) aurait mérité un rôle plus étoffé. Ensuite, nous avons Frank Grillo (Zero dark thirty) et Omar Benson Miller (L'apprenti sorcier), comme Clancy Brown (Cowboys & envahisseurs) et Marcus Hester (Looper) pour animer l’ambiance.