Très beau film chambara -fllm de combat au katana- de Fumihiko Sori, surtout connu pour ses excellents films animés comme Vexille ou Orbital. On y retrouve d’ailleurs son univers très personnel de solitude et de recherche de soit.
Il nous conte l’histoire d’Ichi, une jeune femme aveugle -goze- qui voyage seule dans le Japon médiéval à la recherche de son mentor Zatoichi –personnage qui revient souvent dans le cinéma nippon. Voyageant seule, jeune et belle, elle semble une proie facile pour toutes les velléités souvent peu recommandables de bandits en tous genres. Sauf, qui s’y pique s’y frotte, ou plus exactement entend qui tranche leur chair avec le doux son de la lame, laissant au sol mortellement atteint nombre de yakusas pourtant dangereux. C’est ainsi qu’elle sauve la vie d’un jeune samouraï, maître d’arme n’arrivant pas à sortir son sabre par un blocage psychologique. Elle va être au cœur d’un conflit meurtrier dans un shogunat où elle espère y trouver sa quête.
Nous avons droit à beaucoup de belles scènes de combats, de morts et de sangs, mais aussi de beaux moments de grandes tendresses et de solitude, et des chants magnifiques au biwa. La mise en scène est fluide, avec des flashbacks qui remontent le temps de la vie difficile de la jeune femme, qui expliquent sa formation et sa haine des hommes. J’ai beaucoup aimé l’ambiance, entre dureté, émotion et la naissance des sentiments amoureux dans un univers brutal et poétique.
Haruka Ayase (Cyborg girl) est d’une beauté renversante qui m’a ému une fois de plus par son charme et son talent. De même Takao Osawa dégage une énergie incroyablement marquante. Shido Nakamura et Takao Ohsawa, comme Akira Emoto et Gô Rijû ou encore la belle Mayumi Sada (Casshern) et le gamin Ryôsuke Shima, participent avec conviction à la belle réussite.