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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 16:08

A la suite de ma critique de Lovelace, Platinoch m’avait conseillé de voir ce documentaire de Fenton Bailey et Randy Barbato censé apporter un autre regard sur cette actrice et surtout sur le film phare. Ça tombe bien, il l’avait et je me le suis empressé de le mater avant, à l'occasion découvrir le film tant décrié.

Si j’ai trouvé très intéressant cette rétrospective d’un film pornographique qui a fait sensation en son temps, j’avoue que la récupération en tous genres et tous milieux politiques et commerciaux est bouleversant des pressions qui se sont déroulées.

A l’origine, est décidé de réaliser un film porno comme tant d’autres avec un petit budget, et des interprètes qui ne sont pas du sérail des pros. Sont embauchés la femme d’un proxénète, et un assistant monteur. Linda Borman et Harry Reems, dont la scène de la fellation est en effet stupéfiante, au point de se demander comment ingurgiter un tel monstre, sont du casting.

Suivent une série d’entretiens avec les principaux protagonistes qui nous parlent d’art, de joie, d’amitié, comme cette ancienne actrice porno qui trouve écœurant qu’aujourd’hui les actrices jouent pour de l’argent… pas elle ? puis des de psy en tous genre qui nous parlent de libération sexuelle de la femme, enfin ces dégénérés de religieux d’extrême droite comme ce pasteur à la gueule de psychopathe à faire peur dans une croisière contre le sexe, qu’il m’étonnerait ne s’être jamais fait faire une turlute, et enfin des féministes qui se sont soulevées contre la pornographie. Le tout entrecoupé de tribunaux et de discours politiques où tous s’en mêlent dans une cacophonie infernale et souvent pas des plus recommandables, comme Hugh Hefner. une tempête médiatique qui révèle une chape de plomb et des chasse aux sorcière juste après la maccarthysme, avant l'homophobie virulente de la part de fachots tentant par tous les moyens de restreindre la moindre parcelle de liberté, jusqu'à menacer encore les acteurs d’Hollywood, lors de ce procès ridicule contre l'acteur Harry Reems lui seulement. Tout et son contraire sont débités par des gens peu digne de confiance, d’honnêteté, que chacun tente de récupérer, ou d’intellectualiser. A travers ce film, c'est une tentative de plus des réactionnaires d'imposer ses idées obscurantistes.

Et Linda dans tout cela ? On nous la fait passer pour une pauvre conne, girouette qu’on manipule au gré des intérêts de chacun, sans jamais vraiment l’écouter, mais que l’on malmène volontiers. Une absence de taille, que l'on on ne voit ni entend jamais, son proxénète de mari.

Ce film à permis d’enrichir les producteurs, la mafia, l’Etat, la presse, les journaleux, les écrivains et conférenciers et les politiques… sauf les acteurs. Harry a eu 250$ et Linda 1.200$ que son maquereau de mari lui a taxé.

Ce documentaire nous restitue l'ambiance d'une époque virulente, qu'un film a servi de révélateur d'une situation politique et sociale crispée, je le trouve un peu trop confus, me laisse un peu sur ma faim, tant en définitive, je n'ai trouvé dans ce lot, aucune personnalité de sympathique.

Les intervenants sont entre autres, Linda Lovelace et Harry Reems, Gerard Damiano et John Waters, Dennis Hopper et Wes Craven, Gore Vidal ou encore Norman Mailer.

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