Je fais le mort

Je me suis beaucoup amusé avec le dernier film de Jean-Paul Salomé, qui allie une mise en scène limpide, certes classique, mais avec efficacité pour un polar quelque peu confus à souhait saupoudré de bons rebondissements, et avec surtout une ambiance tendre.

L’histoire fait penser à nombre de films du genre, mais avec l'originalité à la base, avec ce comédien au chômage, à qui Pôle emploi lui offre une mission particulière, trois jours pour une reconstitution judiciaire dans le rôle du mort. Néophyte en la matière, il se trouve sous la responsabilité d’une juge d’instruction reprenant le dossier tout aussi débutante. Un conflit entre égos surdimensionnés se déclare entre eux sur une affaire qui ne semble pas aussi claire malgré les aveux tout aussi peu clair et confus du coupable. A jouer le rôle du mort, le comédien constate des incohérences et se met à reprendre l’enquête en lousdé, embarquant la juge dans ses recherches souvent en toute illégalité.

L’ambiance est vraiment sympa, les dialogues très drôles, dans une histoire amusante et sensible, de part le comportement des protagonistes dans un cadre qui navigue entre comédie romantique et enquête policière sur une trame sordide. J’ai aimé qu’il s’en dégage une forme de simplicité humble qui renforce une bonne humeur et un parfum poétique. Le genre de réalisation qui l’air de rien possède la solidité d’une trame, d’une mise en scène et d’un jeu d’acteurs qui marquent avec plaisir de le revoir.

Une fois de plus, François Damiens (Gare du Nord) s’affirme avec excellence, drôle et envoutant par son jeu et son charisme. Géraldine Nakache (Sur la piste du Marsupilami), toute en nuance, et aussi amusante mais surtout elle est émouvante et sensible. Lucien Jean-Baptiste (Fonzy) est drôle et mystérieux, quand Anne Le Ny (Attila Marcel) est excellente, comme Nanou Garcia (Les garçons et Guillaume, à table !), de même Corentin Lobet (Torpédo) et Jean-Marie Winling (Alyah), Kevin Azaïs et Judith Henry. Et puis la pauvre et jolie patineuse, Tiffany Zahorski que l’on souhaite revoir au top sur la glace comme au cinéma.