Voilà un film potache de John Hughes qui de 1986 a terriblement mal vieilli, au point d’en être inregardable, mais je pense qu’à sa sortie, ce devait être déjà le cas. Il faut dire que le concept est assez particulier avec le réalisateur qui a avoué qu’il savait comment ça débutait mais pas le reste qu’il inventait au jour le jour.
Mis à part, les cinq ou dix premières minutes, où Ferris dans un numéro d’adolescent qui fait semblant d’être malade pour ne pas aller en cours, arrive à dérider le coin de la bouche, qui au fil de l’histoire avec Cameron le copain dépressif comme à transformer les lèvres en une expression de stupéfaction se désintègre en un rictus quand prend l’ampleur du ridicule avec la stratégie de faire sortir Sloane la petite amie du bahut. Chemin faisant, avec le vol du bolide parental, la virée dans Chicago -qui me donne très envie d’aller visiter la ville qui a l’air magnifique- est de l’ennui le plus profond qui nous assaille de toutes parts tant on touche le fond de l’insupportable de l’absurdité poussée à l’extrême. Il y a amateur sans aucun doute pour ce genre de film, certains y trouveront sans doute à rire, mais hélas ce n’est pas mon cas pour n’avoir jamais réussi à entrer dans l’univers. En y repensant, il y a bien quelques ersatz de gags qui ont pu me dérider le temps de les apercevoir mais aussitôt oubliés comme celui dans le musée de l’Art Institut of Chicago que j’ai trop envie aussi de parcourir. C’est donc le côté positif, de nous balader dans une autre que New York et d’éveiller une saine curiosité à satisfaire un jour je l’espère.
Dans ce casting, beaucoup de jeunes comme Matthew Broderick (Margaret) que j’aime bien et qui est très convaincant, de même qu’Alan Ruck (La ville fantôme) et la mignonne Mia Sara. Jeffrey Jones (Ed Wood) et Jennifer Grey sans doute la plus drôle et marquante. Cindy Pickett et Lyman Ward ou encore Edie McClurg (Sea, sex and fun) et Charlie Sheen (Machete kills) pour compléter ce tableau.