Thriller hyper classique de Michael Cimino (La porte du paradis) avec qui j'ai un peu de mal, mais néanmoins pas dénué d’intérêt et suffisamment efficace sans être le meilleur du genre. C’est d’ailleurs un remake du film de William Wyler, inspiré d'une pièce de théâtre et d'un roman de Joseph Hayes.
Le ton est donné assez vite, avec l’évasion d’un dangereux psychopathe, du tribunal où il est jugé pour attaque de banque avec violence et meurtre, grâce à son avocate et maitresse. Avec son frère et un complice ami d’enfance, il doit se cacher en attendant sa compagne, et ne trouve de mieux que d’entrer dans une maison bourgeoise en prenant en otage les membres d’une famille en plein divorce. Le caractère bipolaire du chef de gang va rendre l’ambiance particulièrement instable et dangereuse pour tous, passant d’amabilité obséquieuse à des violences impitoyables.
Sujet des plus classiques que nous avons vus mille fois et qui s’avère souvent plus risqué que d’autres thèmes plus bateau. En effet, si l’histoire en soit n’a pas de reproche particulier, ni même de francs éloges tant c’est d’un grand commun, la mise en scène ressent les effets du théâtre avec le huis clos en permanence et en toute circonstance, même en extérieur. Le cadrage et de telle sorte que nous sommes côté court côté jardin à quelque scène que ce soit, rendant un sentiment
d’étouffement voulu sans aucun doute, mais aussi coincé dans les entournures pour le moindre mouvement de caméra. Et ça s’en ressent terriblement dans le jeu des acteurs qui parfois donnent l’impression de ne plus trop quoi faire d’eux même ni du rôle à jouer et moins encore sur quel ton. Du coup, des moments de flottements deviennent des baisses de régime et d’ennui, avec cette arrivée attendue de l’avocate qui n’en fini pas de ne pas venir pour un final rapidement torché.
Heureusement que le casting disposait de vedettes tels Mickey Rourke (Les immortels) passablement surexcité, face à Anthony Hopkins (Thor : le monde des ténèbres) maitre de son talent, et d’une jolie Mimi Rogers (Tous les espoirs sont permis) excellente. Lindsay Crouse, comme la belle Kelly Lynch (Passion play et The L word), David Morse (World war Z) et Elias Koteas (Laisse-moi entrer), ou encore la jolie Shawnee Smith (The grudge 3) et Danny Gerard, contribuent au bon rendu de leurs personnages.