Deuxième opus de la superbe trilogie de Yoji Yamada, après son magnifique Le samouraï du crépuscule, qui m’a tout autant enchanté et bouleversé.
Nous sommes plongés une nouvelle fois dans la vie quotidienne des samouraïs et les contraintes du bushido -code d’honneur des samouraïs- où les histoires de castes, de niveau social et d’amour ne font pas forcément bon ménage. Dans une période instable pour les shogounats et donc les samouraïs, les ambitions des uns et des autres ne sont pas toujours à la hauteur des attentes. Ainsi, trois d’entre eux et amis, vont suivre des destins bien différents. L’un part à la ville chercher gloire et fortune avant de revenir dépité et condamné à mort, et c’est à Munezô Katagiri qu’est donné l’ordre d’exécuter son ami, ce qui lui vaut de le troubler. Mais plus encore, il est éperdument amoureux depuis toujours de sa servante, la jolie Kié, de classe sociale inférieure et dont le code interdit de l’épouser. Entre son cas de conscience vis à vis de son ami et de son amour, l’âme de Munezô chancèle, s’interroge sur son statut et son devenir.
La réalisation est une fois de plus toute de douceur et de subtilité, parfois avec un trait d’humour, mais toujours avec beaucoup d’émotion bouleversante. Tout est en harmonie de douceur et de violence, de doute et d’espoir. C’est très beau et émouvant de tendresse, de doute et de fatalité à combattre. La scène finale est là aussi une superbe réussite d’humour, de douceur et de romantisme. Un très beau cinéma.
Masatoshi Nagase est excellent face à la très jolie Takako Matsu qui joue avec beaucoup de conviction et de charme. Hidetaka Yoshioka (La tour au-delà des nuages) comme Yukiyoshi Ozawa, et Tomoko Tabata. Reiko Takashima est très belle et marquante, comme Nenji Kobayashi qui joue dans les trois films.