Après le formidable succès de Rambo, une continuité plus qu’une suite avait été mise en production. Cette fois-ci, c'est George Pan Cosmatos qui se chargeait de la réalisation. Collant à l’actualité du moment et l’obsession de prisonniers américains qui seraient encore restés dans des camps Viet-min, John Rambo allait servir la cause politique d’une certaine droite américaine extrémiste.
Donc, proposition est faite par le colonel Trautman à ce terrible vétéran, de sortir de prison -suite aux dégâts précédents- en échange de reprendre du service pour le compte d’une agence militaire américaine. La mission consiste en renseignements en terre ennemie, afin de confirmer ou non, l’existence de camps de prisonniers. Voilà notre baroudeur parti refaire la guerre du Nam et dézinguer un max de communistes. Sauf que tout va vite déraper, entre des trahisons politiques, des bévues militaires, une courte histoire d’amour pathétique, le tout perdu dans la jungle, poursuivi par une armée entière de professionnels qui se terminera chèrement.
L’ambiance est de celles tristes de vaincus qui rêvent de victoires impossibles sur l’histoire. Les actions sont jouissives, et je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, en prenant cette trame au second degré. Alors que triste est la scène du baiser d’adieu, je n’ai pu me retentir de rire au cri de douleur de John, tant la scène est ridicule.
Les bonus sont évidemment de mauvaises foi, mais avec le recul plutôt désopilants. Par contre le making-of est intéressant sur les conditions de tournage et des entrainements des acteurs.
Sylvester Stallone (Du plomb dans la tête) est égal à lui-même, joue avec conviction, comme Richard Crenna (Rambo), Charles Napier comme Steven Berkoff (Red 2) ou la belle Julia Nickson-Soul, sont du décor avec efficacité.