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2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 20:57

L’histoire que nous narre Hirokazu Koreeda (After life) n’est pas bien nouvelle, tant nous avons eu l’occasion d’en voir souvent sur le même thème, mais en plus, il n’apporte pas d’originalité. Pire, il tombe dans les pièges des clichés manichéens pour le moins simplissime.

Une fois de plus, à la suite de l’inversion d’enfants à la naissance, deux couples apprennent qu’ils ont vécus et élevés un enfant qui n’était pas le leur. Nous avons droit alors à la classique dualité famille Le Quesnoy vs Groseille de La vie est un long fleuve tranquille. Les riches et les pauvres, les cultivés et les beaufs, etc… sauf que cette fois, ce sont les nantis qui sont froids hautains et carrément cons. Le parti est pris d’ailleurs de façon flagrante avec quasiment la seule vision dans la famille riche. Après, toutes les digressions ne pourront pas rattraper cet état de fait, avec les profils psychologiques à deux balles sur le papa du papa qui n’était déjà pas si sympa, et la maman qui… Dommage, car la mise en évidence douloureuse d’une situation aussi dramatique est bien démontrée à la base. J’avoue que je serais terriblement effondré de devoir me séparer de mon enfant que j’aurais élevé et aimé six ans durant, tout en sachant que le mien n’était pas avec moi… Dilemme épouvantable pour les parents, et pire encore pour les enfants. Si la réalisation est très belle avec des images volontairement froides, la mise en scène est très longue, poussive et parfois confuse. Pas beaucoup de nuance dans la description des familles, entre les gugusses famille nombreuse boutiquier de banlieue, chaleureuse et aimante mais limite demeurée, et les bourgeois, froids et distants, avec le mari souvent absent pour son boulot et la femme malheureux délaissée… Loin du chef d’œuvre tant vanté, j’ai été assez déçu que le Fujiyama accouche d’un sushi glacé. Steven Spielberg à racheté les droits pour en faire à son tour un remake… ça promet !

Par contre, c’est excellemment bien joué par Masaharu Fukuyama, comme la jolie Machiko Ono (Suzaku) émouvante et le petit Keita Ninomiya, très convaincant. Il en est de même de Lily Franky et la très belle Yoko Maki (The grudge), de Shogen Hwang et Jun Fubuki (Kaïro), comme Jun Kunimura et Kirin Kiki (I wish) parfaite.

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