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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 08:11

Mièvre histoire romantique de Sande Zeig d’après un scénario de son ancienne compagne, la philosophe et féministe Monique Wittig, d’où il en ressort une sorte de manifeste peu pertinent.

La trame est des plus minimalistes et tient sur une feuille de papier à cigarette, mais ce n’est pas le pire. Une jeune butch et une jeune chanteuse de cabaret s’octroient un one shot d’un soir en principe sans lendemain. Sauf que l’amour s’en mêle et les contradictions de principes. Une liaison qui se complique, entre les amants de la belle chanteuse en principe hétéro, et entre la jolie artiste peintre, par ailleurs maquée à une autre, qui ne plait guère au patron du cabaret. Celui-ci, amant mais surtout possessif et proxénète, tente d’écarter sa rivale par la violence. Ainsi présenté, cela pourrait être pourquoi pas une histoire, sinon sympa, au moins à suivre, sauf que la narration, les circonvolutions dans le Paris de l’Ile de la Cité sont tellement languissants que l’on s’ennuie ferme. Et ce n’est pas les suaves baisers ou déshabillages de la belle, pimentant un peu l’ambiance, qui risquent de nous sortir d’une lourde torpeur. Le texte est pompeusement poétique de comptoir de bar bien éméché, tant c’est souvent pathétique, limite Nestor Burma. Je ne dirais pas que je n’ai pas aimé, mais le creux d’une telle romance alambiquée manque de réalisme, de passion, de rythme et d’ambiance. Il est vrai aussi que nos actrices s’exprimant dans la langue de Shakespeare –sans arrière pensées- détonnent un peu, même si elles l’a maitrisent parfaitement.

Dommage, car la belle Claire Keim interprète avec beaucoup de justesse la frivolité qui affirme ses sentiments pour Agathe de La Boulaye (Cheba Louisa) qui n’est pas trop convaincante. Pas plus pour Cyril Lecomte (Les vacances de Ducobu), quand la jolie Sandra Nkake, est plus marquante. Suivent Ronald Guttman et Cyrille Hertel (La clef), Pascal Cervo et Fadila Belkebla (Les Tuche).

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