Je ne suis certainement pas le mieux placé pour parler de clowns ou de magiciens tant je n’en ai jamais été fan. Pourtant Don Scardino aborde le milieu de la magie avec une vision loufoque complètement déjantée qui dépasse l’entendement par un humour assez cocasse et irrésistible.
Un gamin se voit offrir une boite de magie comme j’en ai eu une dans mon enfance. Sauf que pour ma part, pas très doué ni passionné, j’ai vite laissé tomber. Ce n’est pas le cas du petit Burt qui s’y passionne et entraine son camarade de classe Anton. Trente ans plus tard, véritables vedettes de show à Las Vegas, ils voient leur longue amitié mis à mal par une routine qui a perdue toute sa passion, et la concurrence d’un nouveau venu. Entre le duo imbu d’eux même, égocentristes et un taré de première la lutte est sans merci et les gags défilent tous plus débilos les uns que les autres. Heureusement, une belle magicienne tente de se faire une place dans ce grand chambardement de n’importenawak assez jouissif.
Ce film n’est sans doute pas le meilleur du genre, mais je me suis beaucoup amusé par le délire permanent. Il est vrai qu’au début, je ne savais trop comment prendre cette histoire de part son style, des protagonistes agaçant, avant de prendre une vitesse de croisière drôle et attachante rendant les tours de magie au final bien plus attrayantes.
Il faut bien dire que dans cette équipe de dingos, il y a de quoi s’affoler tant les uns et les autres s’acharnent à surenchérir sur à qui fera pire pour attirer l’attention du public. Le final est absolument magistral avec le tour qui consiste à faire disparaître le public de la salle pour les faire réapparaitre en pleine campagne… c’est juste jubilatoire.
Comme j’aime les bonus, je me suis amusé de poursuivre leurs délires avec les scènes coupées et bêtisier.
Et de casting, on ne pouvait pas faire mieux, avec un Steve Carell (Tous les espoirs sont permis) complètement traumatisant de suffisance comique, avec Steve Buscemi (Sur la route), toujours taré avec son talent habituel, et ce face à Jim Carrey (Kick-Ass 2) plus dégénéré au possible et hilarant. La trop belle Olivia Wilde (Blackbird) ne se contente pas des miettes, séduisante et habille. Alan Arkin (Argo), comme James Gandolfini (Zero dark thirty) et Michael Bully Herbig ou encore l’excellent Jay Mohr (Au-delà) sont tout aussi barges, quand Joshua Erenberg (The green hornet) est émouvant. Les autres jeunes, Luke Vanek, John Reha et Mason Cook (Lone Ranger, naissance d'un héros) sont trop marquants. Zachary Gordon est sympa. Et bien sûr, David Copperfield dans son propre rôle.