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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 10:39

J’avoue que j’ai été assez déçu par le film de Jalil Lespert (Des vents contraires) qui nous parle plus de l'histoire d’amour entre Pierre Bergé et Yves Saint Laurent que de mode, et du coup, mon intérêt en a été beaucoup moins passionné, surtout que l'on a que le regard et le point de vu d’un seul, PB, qui n’est forcément pas très objectif.

Bien sûr, la création d’YSL est de la partie, mais c’est presque de manière anecdotique, comme d’un paysage en toile de fond. L’axe principal en est la liaison amoureuse, intéressée et souvent glauque, avec les seuls souvenirs et assertions de Pierre Bergé. Et de fait, il n’y a pas grand-chose d’intéressant à en retenir, sauf un malaise ambiant, tant dans leur relation qui ne ressemble pas à une passion amoureuse d’où n’en ressort que peu d’émotion, que dans le discours unilatéral en voix of d’une amertume chargée d’une tristesse tant de chagrin que de déception. Une histoire troublée par des tromperies et des trahisons où l’on s’y perd sur leurs sens, comme quand PB entretien une liaison avec Victoire.

La création de mode est donc vue en filigrane, tantôt par les dessins et quelques défilés des mannequins suggestifs, quand j’attendais beaucoup plus sur ses traits de génies, ses influences et ses répercussions dans le milieu. Intéressant tout de même de comprendre d’où sont venues ses inspirations, mais frustrant de ne pas en voir et en savoir plus. Je n’en attendais pas un documentaire mais quand même plus que cette relation dans une réalisation bien cadrée, bien propre et très classique, et dans laquelle on fini par s’ennuyer ferme tant il ne s’y passe finalement pas grand-chose. Les couleurs sont ternes, et le jeu des interprètes de qualité est trop appliqué.

Pierre Niney (20 ans d'écart) et Guillaume Gallienne (Les garçons et Guillaume, à table !) sont parfait, de même que Charlotte Le Bon (Le grand méchant loup) que j’ai trouvé mieux qu’à ses débuts. Laura Smet (Pauline et François) est émouvante, quand Marie de Villepin, comme Nikolai Kinski, Ruben Alves (La cage dorée), Astrid Whettnall (Le capital) et la belle Marianne Basler participent avec autant de conviction que possible.

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commentaires

D
Bonjour Bob, je te rejoins dans ta critique. C'est une histoire vu du point de vue de Pierre Bergé et pas grand-chose d'autre. J'aurais aimé voir plus de modèle, de défilés, qu'YSL soit un personnage plus actif. Dommage. Bonne après-midi.
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