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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 16:08

Avec ce film, Yves Robert qui signait son neuvième film, avait été un précurseur en son temps, d’une certaine idée osée avant les événements de mai 68, sur le temps libre et de la paresse à l’encontre du travail c’est la santé comme c'était plus communément admis.

Alexandre, paysan du Centre est marié à une bien belle femme mais qui le tient à la baguette et ne lui laisse pas une minute de répit quand il ne pense qu’à se reposer et dormir. Le pauvre ne cesse de trimer à la tâche sans cesse tyranniser par sa cheftaine jusqu’à ce qu’un accident de voiture le laisse veuf. Désormais, avec son adorable petit chien, il se laisse vivre enfin heureux en paix en ne faisant plus rien. Concept incompréhensible pour ses amis et les villageois, quand arrive une jolie rouquine qui semblerait lui ressembler.

Le film faisait déjà vieux à sa sortie, avec une vision de la campagne qui ne ressemblait en rien de son époque et donnait un ton décalé assez bizarre. Pourtant, l’idée de se laisser vivre sans se sentir coupable de se la couler douce était en soit déjà bien plus révolutionnaire que ce que les marxistes pouvaient proposer. Rien que ça, me donne envie de me mettre dans un hamac et de siroté des mojitos au bord de la grande bleue…

La réalisation est un peu poussive, parfois un peu chianchiant mais il règne une ambiance et un humour gentil qui ne m’a pas laissé indifférent. Et pourtant, moi et la campagne on ne risque pas de se marier, mais la vie oisive, les meules de foins avec une belle petite rouquines aux yeux verts et taches de rousseurs, je ne dirai pas non. La trame se laisse vivre avec amusement et plaisir, dans la chaleur de l’été, avec les scénettes successives qui apportent chacune son lot de surprise et sinon de rigolade au moins d’un bon sourire bienveillant.

Pour une fois, cette édition dvd propose des suppléments vraiment sympas, dans des entretiens avec le fils du réalisateur et les principaux interprètes quarante ans plus tard qui nous content des anecdotes croustillantes sur les conditions de tournage dans la joie et la bonne humeur.

Philippe Noiret, est débonnaire à souhait, avec une Françoise Brion belle et drôle et une superbe Marlène Jobert, craquante et attachante. Ensuite toute une bande de loustics trop tordants avec Paul Le Person et Jean Carmet, Tsilla Chelton et Léonce Corne, Pierre Richard (Mes héros) et Pierre Maguelon, Antoinette Moya et Madeleine Damien, sans oublier le chien Kali.

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