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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 10:53

Petite plongée au cœur du cinéma nouvel Hollywood des années soixante dix, avec cet excellent film qui n’a pas pris une ride. Mieux, il s’est bonifié ! Après son premier film THX 1138 4EB (Electronic Labyrinth) et échec retentissant, George Lucas s’était lancé dans une histoire racontant en pleine guerre du Viêt-Nam, sur une nuit d’août 1962 de la jeunesse américaine, telle qu’il l’avait lui-même vécu.

Véritable nuit blanche, virée nocturne, où les jeunes déambulent, draguent, discutent ou se chamaillent à bord de leur voitures. A la veille de leur départ pour la fac, quatre potes, tantôt décidés ou hésitants à partir comptent profiter de cette dernière nuit pour réaliser des rêves d’amour et des choix qui engagent leur vie en pleine éclosion. Se croisent et s’entrecroisent différents jeunes comme des électrons libres, embarqués dans le tourbillon des événements, dans le carrousel de la vie à des aventures diverses et variées. Plane sans cesse une angoisse et une tristesse que les gags et rires cachent mal. Une pointe de nostalgie déjà dans l’atmosphère sur la fin de lycée, sur une époque révolue, celle de l’âge d’or de l’enfance, et de l’Amérique. La mode vestimentaire, des coiffures et des belles voitures, le rock et l'importance de la radio, mais aussi les mœurs donnent un parfum détonnant. C’est tellement envoutant que j’aurais voulu que ça dure encore plus longtemps. L’ambiance, tout en étant légère à priori, est lourde de sens au moment de prendre son envole, d’accepter de grandir, d’assumer des responsabilités qui engagent une vie adulte sans perdre son âme d’ado. Nous sommes loin du potache American pie. La fin est assez brutale et nous ramène à la réalité d’une époque violente. J’ai vraiment été marqué par cette histoire au style tranchant de spontanéité et de maitrise. Entre fiction et documentaire qui impressionne d’autant plus. Une suite à été réalisée, avec certains de l’équipe.

J’ai adoré dans les bonus, de revoir tous les protagonistes quelques décennies plus tard, raconter la construction du film, leurs relations avec plein d’anecdotes amusantes et croustillantes.

Quelques rares professionnels dans ce casting, des débutants pour beaucoup sont de l’aventure, et tous forcément très jeunes entre 13 et 20 ans, qu’il est drôle de retrouver. Certains ont vu une magnifique carrière s’envoler, d’autres ont sombrés dans l’enfer de la drogue et de l’alcool.

Richard Dreyfus (Red) est excellent, comme Ron Howard (Le dilemme), Paul Le Mat, Charles Martin Smith, Cindy Williams, Candy Clark, Mackenzie Phillips (Le cri du hibou), Harrison Ford (Cowboys & envahisseurs), Suzanne Somers, et Kathy Tong (Blue Jasmine) complètent l’ensemble.

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