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22 février 2014 6 22 /02 /février /2014 08:40

Ida

Etrange histoire de Pawel Pawlikowski (La femme du Vème) qui nous entraine dans les heures sombres de la Pologne de la seconde guerre mondiale, mais aussi sombres celles de l’occupation soviétique d'où les plaies mal refermées ressortent à la surface.

Une jeune none, à quelques jours de prononcer ses vœux, est conviée par sa mère supérieur à prendre contact avec sa famille. Orpheline, elle n’a que sa tante qu’elle n’a jamais vue. L’accueil est glacial, et de suite elle apprend qu’elles n’ont aucuns liens de parentés et que la jeune fille est juive et sa famille avait été assassinée. Elle décide d’aller au village du drame pour se recueillir sur leur tombe.

Par touches successives, le voile du drame se découvre, des relations ambigües se révèlent souvent dans une confusion troublante. Je n’ai pas trop compris l’histoire de l’enfant de la tante, qu’elle semble avoir eu avec le père de la jeune none. Une tante terrible de froideur, au passé diabolique en tant que juge communiste d’un tribunal du peuple ayant fait des condamnations à mort, ne s’étant jamais occupé de la gamine, trouble dans ses réactions. La trame se suit avec intérêt, dans une linéarité implacable qui ne laisse aucun doute quand à la fin et le choix de la jeune fille.

Une réalisation en noir et blanc, dans un format carré, détonne dans cette dramatique, où l’ambiance dégage une incertitude permanente sur le sens à donner à chaque élément qui nous est donné. Depuis The artist, ce format de film s’est relancé un peu à l’emporte pièce, sans que ce soit particulièrement pertinent comme c’est le cas ici. Ou plutôt, il s’inscrit bien à l’étroitesse de la narration, où à force de mystère épais on ne comprend pas trop ce que l’auteur souhaite nous dire. De fait, si je me suis laissé porté par le fil de l’intrigue, mais j’en espérais sans doute trop pour avoir une réponse plus claire que ce que j’en ai déduis. Ceci étant, j’ai bien aimé les profils des personnages, la description d’une époque bien que je suis étonné qu’autant de musique américaino-capitaliste se laissait entendre en tout lieu dans une Pologne sous la coupe de la dictature communiste. Reste qu’au final, j’en suis un peu sur ma faim.

Heureusement, le casting dispose de talents remarquable comme Agata Kulesza, absolument envouté par son personnage torturé, et la jeune et jolie Agata Trzebuchowska, pour sa première apparition fait une entrée fracassante, de part cette aura naturelle qu’elle dégage avec autant de force de conviction et son talent inné. Suivent Dawid Ogrodnik et Jerzy Trela, Halina Skoczynska et Joanna Kulig (Hansel & Gretel : witch hunters).

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