Deuxième film de Scott Cooper qui a lieu de nouveau dans la classe ouvrière, et qui nous conte une sombre histoire bien classique et très stéréotypée dans une ambiance dure et violente.
Si j’ai beaucoup aimé la réalisation, malgré une longueur un peu excessive surtout pour se mettre en route, sur un rythme lent limite d’une langueur désespérante, je regrette d’entrée de jeu une certaine forme de classicisme sans grande surprise. En effet, peu de chose à attendre de cette histoire, sorte de western des temps modernes, avec un manque de crédibilité. Pourtant, une fois passé les présentations des principaux personnages bien marqués, l’éternel dualité entre frangins, l’un travailleur, gentil, en couple sur qui tombe le pas de bol qui le plonge bêtement en taule, et l’autre, le crevard camé dealer bon à rien. Le boulet qui se retrouve sans cesse dans la merde et se met dans des situations désespérées mais sauvé des miches jusqu’à ce qu’il tombe sur des mafieux plus tarés que lui.
En fait, plus qu’une histoire, c’est surtout une ambiance. Celle d’une Amérique en crise, la classe ouvrière qui subit de plein fouet les fermetures d’entreprises, mais à remarquer que la drogue circule encore plus. Parce que la trame par elle-même n’apporte pas grand-chose en thriller ou en morale sociale. La fin est terriblement convenue, longue et assez pathétique de l’avoir terminé de la sorte Les images sont léchées, les personnages un brin clichés mais superbement interprétée.
Christian Bale (The dark knight, le chevalier noir) est excellent, loin désormais de Bruce Waine, quand Woody Harrelson (Hunger games) nous la joue, certes avec sérieux, mais toujours le même profil de rôle. Casey Affleck (Les amants du Texas), je ne sais pas mais il joue plus moins de la même façon tous dans ses films, sans que je sache si c’est génial ou mauvais. Forest Whitaker (Zulu) est parfait, de même Willem Dafoe (4h44 dernier jour sur terre) que je n’aime pas trop habituellement. Zoe Saldana (Star Trek into darkness) en plus d’être vraiment belle, joue juste avec émotion. Enfin, Sam Shepard (Mud) est toujours comme il faut.