Álex de la Iglesia (Balada triste, Un jour de chance) a encore pété un câble avec cette histoire à la frontière du loufoque et de l’horreur, de fous rires et hauts le cœur, pour notre plus grand plaisir, dans un conte moderne aux nombreuses références.
A la suite d’un braquage qui a mal tourné, deux gangsters et le gamin du chef s’enfuient avec un otage vers la France. Ils sont poursuivis par l’ex femme et mère du môme, qui est suivie par la police. Sauf qu’ils auront un petit arrêt dans un village perdu dans la montagne, à Zugarramurdi, réputé pour sa sorcellerie. Et de fait, cela ne va être la fête pour tout le monde cette nuit là…
Le ton qui est imprimé d’entrée de jeu ne cesse de nous balader entre les fous rires et l’horreur, dont on ne sait jamais sur quel pied danser dans ce tango qui souffle le chaud et le froid. Sans crier à l’originalité, j’avoue que je me suis beaucoup amusé avec cette sombre loufoquerie complètement déjantée, aux personnages hauts en couleurs dans l’exubérance la plus totale.
Carmen Maura (Le harem de madame Ousmane) arrive toujours à surprendre avec son extraordinaire talent. Il faut dire qu’Hugo Silva (Les amants passagers) n’est pas en reste, avec Mario Casas et la belle Carolina Bang (Un jour de chance), pas moins les Gabriel Delgado et Jaime Ordóñez ou Santiago Segura (Pacific Rim), Terele Pavez, Secun de la Rosa (Les 13 roses), Macarena Gómez (A louer) qui font vibrer la folie communicative.