Avant de découvrir le remake qui vient de sortir, il m’a semblé utile de me replonger dans le film de Paul Verhoeven, que je n’avais pas revu depuis des lustres, et ce fût bien intéressant.
Le premier constat est que le film a bien mal vieilli, mais s’avère assez drôle et innovant avec cette histoire de cyborg. On ne reviendra pas sur les détails de cette trame qui est désormais dans l’imaginaire collective des légendes urbaines. Une multinationale souhaite vendre un robot flic pour contrer les terribles gangs de narcotrafiquants qui tuent impunément les policiers comme dans un jardin de foire. La concurrence est rude entre concepteurs dans cette société avide de profits aux cadres arrivistes. Le modèle de l’un est un ratage complet, quand un projet d’un autre va voir le jour. A la suite d’un braquage qui tourne mal, un jeune policier est atrocement mutilé à coups de flingues par une bande de dégénérés. Il se verra transformé en mi-homme mi-machine, un cyborg flic : Robocop est né. En principe, sa mémoire organique a été effacée pour n’être qu’un robot mieux qu’une machine, et dès lors va traquer impitoyablement les gangsters, jusqu’à ce que sa mémoire morte se réveille…
C’est vrai que l’histoire est sympa à suivre, violente et gore mais drôle et jouissive. Mais on sent certaines limites futuriste en 1986 sur une vision des années 2000, tant en innovation technologique, de mode et d’architecture, que d’effets spéciaux. Ça frise carrément le kitch dépassé. Mais bon, je me suis bien amusé, notamment avec la scène finale avec les mitrailleuses canons anti-blindés, ou avec les dessous du casque qui révèle le crane qui redonne toute l’humanité attachante du héro. La fin laissait entrevoir une suite qui vit en effet le jour avec deux autres opus, dont je n’ai aucun souvenir, et qu’il me faudra voir à l’occasion.
De même je ne me souvenais plus que c’était Peter Weller (Star Trek into darkness) qui jouait dans ce rôle qu’il assume avec beaucoup de pertinence. La jolie Nancy Allen qui a arrêté sa carrière, était efficace et marquante. Ensuite, les Dan O'Herlihy et Ronny Cox, Miguel Ferrer (Iron man 3) et Kurtwood Smith (Hitchcock) ou Ray Wise et Paul McCrane, sont bien méchants quand Robert DoQui est amusant.
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