Premier long métrage de Geoffrey Fletcher sur une histoire qui de polar nous amène à un drame psychologique plutôt sympa, troublant et par certains côtés innovant dans le genre.
Violet et Daisy, plus que des amies indissociables, sont des partenaires de meurtres. Passionnées de people et de mode, elles remplissent des missions pour le compte de la mafia avec succès et efficacité. Lorsqu’elles ont mission d’éliminer un homme, ne le trouvant pas à son domicile, elles décident d’attendre son retour et s’endorment sur le divan. A leur réveil, il leur fait face. S’instaure alors un dialogue où l’amitié prend le dessus et va rendre la tâche initiale compliquée.
Sur un ton feutré, évitant soigneusement les pathos ou excès en tous genres, même le gore, Fletcher réussi à nous mener à sa guise avec intérêt par son ambiance et sa narration tout en nous amusant et à nous émouvoir avec ses facéties. La mise en scène est plutôt sympathique, les dialogues souvent truculents, et les actions granguignolesques. Sans cesse aux aguets, on craint en permanence pour les uns et les autres. De fait, j’ai vraiment aimé l’atmosphère et les liens entre les personnages qui s’avèrent attachants.
Saoirse Ronan (Bysantium) et Alexis Bledel (The brass teapot) font une paire de jolies filles parfaitement soudées, convaincantes et émouvantes avec efficacité, autant de James Gandolfini (Zero dark thirty) qui allie cette troublante sympathique tristesse avec justesse. De même Marianne Jean-Baptiste (Robocop), Tatiana Maslany (Chronique des morts-vivants), Danny Trejo (Machete kills), Cassidy Hinkle (Salt), Lynda Gravatt, la belle Cody Horn (Magic Mike) en couverture de magasine. John Ventimiglia (The iceman), Stu 'Large' Riley (Kick-Ass), Neville Archambault et Christopher Jon Gombos sont bien dans le ton.