Et donc c’est Ken Scott qui a réalisé une copie conforme de son propre film Starbuck, prévu un temps par Spielberg, et ce forcément, sans apporter la moindre originalité, sauf quelques spécificités américaines comme le basket en lieu et place du football, et moins catholique de la famille d’origine polonaise, Hollywood oblige. Du moins, la version française Fonzy apportait une dimension plus humainement émouvante dans le ressenti des enfants.
Du coup, rien d’utile à découvrir dans cette version, si ce n’est pour le plaisir de voir les interprètes qui s’essaient à cet exercice de style. L’histoire et les dialogues, la mise en scène et donc la réalisation, cadrages et travelings sont strictement et rigoureusement les mêmes. L’utilité d’une telle démarche est évidemment commerciale sur le marché américain, surfant sur la vague du succès de la version québécoise. Que pouvait-il faire de mieux sans se remettre en question ? L’occasion eut été grande de peaufiner ou d’extrapoler d’autres possibilités sur le sujet, de le mettre sous un autre angle avec un autre regard, celle des enfants par exemple, voir même dans une autre époque. Bref ! Mille versions s’offraient de se faire plaisir que de reproduire une copie finalement et fatalement sans grand intérêt. Je me suis tout de même bien amusé parce que c’est bien joué et qu’il semble que les interprètes se soient bien marrés, même si l’on est tenté de comparer avec les acteurs d’origine dont on ne retrouve pas pour le coup des profils forcément adaptés.
Ainsi, Vince Vaughn (Les stagiaires) est convaincant mais un peu trop imposant de caractère pour un tel personnage, quand Chris Pratt (My movie project) est drôle mais pas assez fantaisiste et aussi maladroit que souhaité. La belle Cobie Smulders (Avengers) est émouvante. Ensuite, pléiade de second role jeunes et moins jeunes plus ou moins marquants tels Jack Reynor et Britt Robertson, Bobby Moynihan ou Dave Patten et tant d’autres.