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11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 16:40

Diplomatie : Photo Niels ArestrupSur une adaptation de la pièce de Cyril Gély, Volker Schlöndorff nous offre du moins pour la réalisation un exercice de style réussi de la planche au grand écran. Pour ce qui concerne la trame rocambolesque avec le duo proposé, mon ressenti n’en a pas été convaincu des masses de part un ronronnement rauque et peu passionnant sur un épisode pourtant important.

Basé sur une extrapolation de romancier sur une rencontre qui eut en effet lieu entre le gouverneur de Paris, le Général von Choltitz et Raoul Nordling, représentant du gouvernement suédois, rien ne saurait avoir valeur historique. En effet, aucun n’a laissé de trace écrite ou de témoignage qui puisse accrédité un dialogue dans un sens ou dans un autre. Et pour tout dire, rien ne parait crédible, que ce soit dans les échanges entre les deux protagonistes, que les répercutions.

Diplomatie : Photo André Dussollier, Niels ArestrupLa narration nous entraine dans un jeu à deux, afin de faire changer d’avis à la résolution de réduire la Capitale en cendre. Pendant ce temps, la résistance parisienne mettait à mal tout déplacement et installations d’explosifs, et la 4ème DB du général Leclerc approchait dardar pour prendre de vitesse les allemands. Les dialogues sont amusants, la mise en scène et vivante avec des extérieurs qui élargissent le cadre de la pièce de théâtre, comme les réalisateurs ont souvent le tort de s’enfermer. Enfin, le jeu des interprètes, bien rodé par la pratique sur les planches. Ils réussissent à rendre leur personnage vivant sans sombrer dans la déclamation théâtrale. Si le général n’est pas pour le moins des plus sympathiques en bon nazillon qu’il est, étonnement le diplomate ne l’est guère non plus. Quelques bons mots et de bonnes passent d’armes interviennent à propos. Pour au temps, on fini très vite par s’ennuyer

Diplomatie : Photo André Dussollier, Niels ArestrupCe qui est certain, c’est que le général allemand, fidèle nazi d’Adolf Hitler, ayant eu sa part horrible dans l’extermination des juifs et les exactions qui en font un criminel de guerre et contre l’humanité, avait bel et bien l’intention de faire sauter Paris. Lorsqu’il a été pressenti par la ville de Paris de se faire remettre les clés d’or en remerciement de ne pas avoir fait son devoir, il avait confié à son fils sa honte de cet hommage, car il avait bien donné l’ordre d’Hitler. Après, on peut faire des héros des salauds, c’est une question de conscience et de politique.

De fait, André Dussollier (La belle et la bête) et Niels Arestrup (Quai d’Orsay) sont très à l’aise et convaincants, de même les Burghart Klaußner et Robert Stadlober, Charlie Nelson et Jean-Marc Roulot, Stefan Wilkening et Thomas Arnold.

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