Si depuis peu sortent des films sur les tranches d’âges entre la cinquante et soixantaine avec intérêt, comme dans 3 fois 20 ans ou Un week-end à Paris et bien d’autres, mais celui du réalisateur chilien Sebastián Lelio n’est pas le meilleur en la matière, tant par son découpage que sa mise en scène.
A l’approche de la soixantaine, une femme divorcée et célibataire comble sa vie par des sorties fréquentes en boite de nuit où elle rencontre un soir un homme pour une nuit, puis pour une relation amoureuse passionnée et destructrice, tant il est difficile de concilier les habitudes qui engourdissent, les lâchetés et manque de volonté. D’autant que l’un est l’autre ont des vécus mal digérés avec les ex, les enfants et surtout avec eux-mêmes.
Il règne dans cette histoire comme une amertume pénible, parfois clichée, sur une trame décousue et souvent confuse. Je n’ai jamais réussi à m’immerger dans l’ambiance tellement le manque de subtilité et parfois une certaine crudité n’apporte pas ce petit quelque chose qui aurait donné un sens à l’histoire. J’imagine aisément un parallèle entre l’histoire de cette femme et le Chili d’après les années sombres de la dictature et un réveil un peu gueule de bois à la démocratie. Nombre de sous entendus sembleraient aller dans ce sens même si tiré un peu par les cheveux. Mais c’est long et lent, pas souvent bien cadré sur une mise en scène et des dialogues qui passent à côté de l’effet escompté. Je me suis ennuyé avec regret quand le sujet était éminemment intéressant sur des profils bien taillés mais mal exploités. Je n’ai pas vu de réaction particulièrement positive dans les réactions de Gloria qui sombre hélas comme l’histoire. La faute à une réalisation mal maitrisée.
Paulina García est assez particulière et percutante, comme Sergio Hernandez (No) un peu plus conventionnel et marquant. Ensuite, les Marcial Tagle et Diego Fontecilla, comme les jolies Fabiola Zamora et Antonia Santa María, Coca Guazzini et Hugo Moraga ou encore Liliana García, donnent de leur avec conviction.