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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 08:55

Her

On en fait des gorges chaudes avec ce film de Spike Jonze sur un thème largement usité depuis longtemps sans apporter de grandes innovations.

Dans une société futuriste, où la technologie a évolué avec les OS et AI, comprenez les ordinateurs et intelligence artificielle, un homme se branche sur un réseau qui lui offre un OS qui s’adapte de par sa personnalité. Un logiciel vocal qui prend voix de femme et va participer au dépoussiérage des données du client, fichiers, mails, agenda, téléphone… Petit à petit, afin de se mettre au plus près des besoins de l’utilisateur, la voix Samantha, va évoluer ses capacités informatiques, mais aussi vers une humanisation avec une conscience et des sentiments amoureux. Ainsi, l’amour entre un humain et un logiciel va prendre une dimension virtuelle très forte, tant sentimentalement que sexuellement.

L’idée n’est pas nouvelle. Si l’histoire est amusante et la réalisation sympa, le dialogue laisse à désirer et souffre surtout d’une longueur extrême qui n’en fini pas de ne pas finir jusqu’à la nausée. Prévu pour deux heures trente, proposé à une heure trente par Steven Soderberghc’est finalement un peu plus de deux heures qui nous sont imposés qui ne se justifient pas. Car une fois passées les préliminaires entre cet homme solitaire, égoïste, profondément égocentriste, laid comme un pou, con comme une brelle, dont aucune sympathie ne s’en dégage, l’histoire d’amour n’est en réalité qu’avec lui-même. La douce et belle voix de l’ordinateur qui dérape en une conscience évoluée de la machine est romantique, tant l’anecdote est rigolote à la base, mais n’est que ses propres désirs et délires, ses fantasmes et un dialogue intérieur dans laquelle il ne se remet jamais en cause sur ses échecs avec les femmes. Jamais à leur écoute, ne parlant que de lui, n'admirant que lui, il ne désire par conséquent jamais s'engager avec aucune.

Pourquoi pas ? mais ça ne méritait pas une durée aussi trainarde, car il ne s’y passe rien de bien passionnant qu’un dialogue lénifiant, dénué d’émotion, de propos parfois grotesques comme le déplacement fantasmé de l’anus sous les aisselles pour une sodomie débile. La réalisation et les interprétations sont assez bizarres. On a l’impression que tous ont fumés de la moquette, avec des yeux hagards, des sourires béats de débiles mentaux. On se fait vite chier. La fin est pour le coup assez amusante avec les révélations de l'OS.

Joaquin Phoenix (The immigrant) méconnaissable, est laid et grotesque face à la jolie Amy Adams (American bluff) plus convaincante, de même Rooney Mara (Les amants du Texas) qui s’en sort très bien. La belle Olivia Wilde (Blackbird) à plus de charisme, quand Chris Pratt (Delivery man) semble être ailleurs. La jolie Laura Kai Chen, Matt Letscher et Portia Doubleday (Carrie, la vengeance) sont bien dans l’ambience générale. Enfin la douce voix sensuelle et chaleureuse de la belle Scarlett Johansson (Don Jon) est certainement ce qui se retient de plus fort, tellement elle résonne comme envoutement dont on tombe irrémédiablement amoureux.

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