Les mariés de l’an deux

Je me souviens qu’à l’époque, cette histoire loufoque de Jean-Paul Rappeneau m’avait beaucoup amusé par le ton de la comédie pour résumer l’Histoire de France de la Révolution à l’Empire au travers des péripéties amoureuses. Et force de constater que sa fraicheur est restée intacte.

Parce qu’une voyante à prédit à la petite Charlotte qu’un jour elle serait princesse, son amour depuis l’enfance pour Nicolas ne pouvait pas avoir d’avenir, lui l’orphelin pauvre. Pourtant, il s’était bien marié d’amour, avant qu’il ne se fut enfuit en Louisiane après avoir tué un noble qui tournait trop près d’elle. Il en revient riche afin de la retrouver, mais pour une demande de divorce. Sauf que les temps ne sont plus les mêmes qu’à son départ. La révolution est passée par là, avec en effet le droit du divorce, mais la guerre civile, les exécutions, la guerre contre l’Europe, la folie à tous les coins de rues, et l’amour toujours aussi fort et les rêves de princesse aussi.

Comédie bien rigolote, menée sur un train d’enfer qui ne perd pas de temps avec les détails, nous sommes embringué dans une aventure échevelée, nous retrouvant en dangers partout, sans cesse vers une fuite en avant où l’amour nous fuit pour mieux le rattraper avant de nous glisser entre les mains d’un marquis, d’un commissaire de la république ou des généraux autrichiens… Faussement naïf, résolument comédie, les fanfaronnades finissent par des embrassades entres des gifles, coups d’épée et de canons. Une belle cavalcade qui m’a bien diverti.

Avec un Jean-Paul Belmondo (L’homme de Rio) alors beau et drôle, face à la belle fausse ingénue Marlène Jobert (Alexandre le bienheureux) divinement séduisante et amusante. La très belle Laura Antonelli comme le beau Sami Frey, Pierre Brasseur et Michel Auclair ou encore Charles Denner comme Paul Crauchet et l’excellent Julien Guiomar sont tonitruants de talent, il en est de même de Georges Beller et de Patrick Dewaere, Jacques Legras et Jean-Pierre Marielle (Max) ou enfin Henri Guybet (Neige). Beaucoup de beau monde dans une ambiance époustouflante.

Comments

[dasola]

Bonjour Bob, ton billet nous rappelle que le cinéma français savait faire des comédies de qualité. On a perdu quelque peu ce savoir-faire. Bonne fin d'après-midi.