Alors qu’il avait eu un succès planétaire avec le premier opus où seuls les States étaient passé à côté, George Miller faisait une suite à Mad Max sans en avoir l’air qui allait enfin attirer les américains, et ce fut un raz marée. Il faut dire que c’est un chef d’œuvre culte qui n’a pas pris une ride.
Avec un résumé succinct de l’épisode précédent, restituant intelligemment le contexte post apocalyptique de guerre mondiale avec la raréfaction du pétrole, le monde a sombré dans la pire sauvagerie où une goute d’essence vaut plus chère qu’une vie. Parcourant le bush australien, Max se fait prendre en chasse par un gang de motards avide de piller le moindre réservoir, il fini par s’en débarrasser, mais après avoir rencontré un pilote d’un autogire en panne, il va assister à une scène incroyable. Un puits de pétrole aux mains de pauvres hères est attaqué avec toute la violence imaginable par les hells angels sanglants. Max en besoin de combustible pour poursuivre sa route en solitaire, va devoir prendre part à cette guerre moyenâgeuse futuriste des plus barbares et jouissives.
Pour le coup, tout est juste énorme de part une mise en scène extraordinairement maitrisée, avec d’incroyables cascades réelles extrêmement dangereuses comme la chute de cent mètres en l’air sans aucun effets numériques juste bluffant, sur une histoire simple mais géniale. Les carambolages sont impressionnants comme l’explosion finale grandiose. On y retrouve du western de Fort Alamo comme les sièges de fort médiévaux aux attaques de caravanes par les indiens et autres références diverses et variées sublimissimement exacerbées et ancrées dans la mémoire du cinéma. Encore une fois, la terrible violence est plus suggérée que montrée bien que voyante et impressionnante. Le coup du boomerang en acier du gamin est une idée lumineuse.
Mel Gibson (Le complexe du castor) est encore plus fort dans cet opus, avec l’excellent Bruce Spence (I Frankenstein). Suivent une pléiade de bons et méchants bien marqués comme Michael Preston et Max Phipps, Vernon Wells et le terrible Kjell Nilsson. Le gamin Emil Minty est terriblement impressionnant, quand la belle Virginia Hey manie le couteau et l’arc avec efficacité. La jolie blondinette Arkie Whiteley, décédée trop jeune à 37 ans d’un cancer, apporte une douce fraicheur de romantisme dans ce monde de brutes. Et puis, William Zappa et Steve J. Spears, Syd Heylen et Moira Claux, David Downer donnent toute la réussite à l’ambiance.