Il y a comme ça de bonnes surprises que seul un Platinoch arrive à dénicher, comme c’est le cas avec cette comédie déjantée de Jesse Dylan (American pie: marions-les !) qui m’a beaucoup amusé de par le ton et le sujet dans une ambiance enjouée avec des profils bien costardés pour des protagonistes hauts en couleurs.
La trame est résolument classique avec un conflit rageur entre un père absolument gros connard, et son fils dans une éducation de compétition à outrance en toute circonstance qui rend la vie infernale, et les sentiments difficiles. Ainsi, quand Phil présente sa fiancée Barbara à son père Buck, celui-ci lui présente Janice de plus de trente ans de moins. Quand il annonce qu’il sera bientôt papa, son père aussi. Mais quand les deux gosses jouent dans la même équipe de foot avec Buck comme entraineur, c’est son fils qui joue et son petit fils qui reste sur le banc. Il est alors temps de réagir. Voilà donc père et fils entraineurs d’équipes rivales de footeux de 8 ans, qui se lancent dans un championnat qui va prendre des démesures hilarantes et complètement loufoques.
Déjà, de voir du vrai football dans un film américain n’est pas très courant et me parle plus que leurs sports nationaux incompréhensibles pour moi. Ensuite, la réalisation est ponctuée de gags en rafale dans un esprit loufoque sans sombrer dans l’exagération outrancière, donnant une ambiance bonne enfant de distraction pure. Les messages et morales sont évidents et plutôt sympa, cassant aussi l’image de la famille réac habituelle. La mise en scène est sympa, ne tombant pas dans le piège récurent de longueur sur les matchs, qui ne sont pas le sujet essentiel. Enfin, les enfants sont très drôles dans des registres variés, tout autant que les adultes, dont on ne sait plus qui sont les gosses tant ils sont tous barges. Je me suis donc bien amusé dans cette comédie déjantée sur un sujet grave, traité avec subtilité et humour.
Will Ferrell (La grande aventure Lego) est excellent une fois de plus, drôle et émouvant sans en faire trop. De même Robert Duvall (Jack Reacher) est bien odieux détestable avec conviction. Mike Ditka, ancien joueur et entraîneur de football américain, est bien barge également. Les femmes telle la jolie Kate Walsh (Le monde de Charlie) émouvante, et Musetta Vander (Molly) sont un peu en retrait. Parmi les nombreux gosses, Dylan McLaughlin et Josh Hutcherson (Hunger games), Steven Anthony Lawrence et Jeremy Bergman, Elliott Cho trop rigolo et Erik Walker ou encore Dallas McKinney, Francesco Liotti et Alessandro Ruggiero très doués, ou Sammy Fine sont bourrés de talent.