Lars von Trier poursuit son pauvre film pornographique après le premier opus Nymphomaniac - Volume 1, teinté de propos fascisants et de clichés éculés. Je préfère voir un bon vrai film porno qu’une soupe merdique de vieux facho sénile qui laisse une impression de malaise détestable.
Nous subissons donc la suite du récit de la vie d’une femme addict au sexe depuis sa plus tendre enfance dont elle confit à un inconnu respirant la perversité à plein nez. Elle poursuit sa narration précédente avec sa perte du plaisir de la chair sans perdre son besoin irrépressible de sexe. En couple avec un mec qui ne peut l’assouvir à sa cadence infernale, et mère d’un gamin qu’elle délaisse pour des séances de sado masochisme d’une extrême violence afin de trouver son clitoris perdu. Elle tombe ensuite amoureuse d’une jeune fille qu’elle manipule pour lui faire prendre la relève dans son nouveau métier.
Nous aurons assisté à toutes les formes de jeux sexuels, des plus simples basics et répétitifs et volontiers sympathiques aux plus extrêmes avec le SM, l’uro et j’en passe de toutes les couleurs, formes et violences. C’est très cru, violemment froid et sans âme. Rien de poétique et sans la moindre étincelle d’humanité. La vision de Lars est primaire, maladive et obscène, saupoudré des propos nazifiant et racistes. Les scènes de sexes sont d’un voyeurisme déplaisant, d’une déshumanisation désolante et humiliante, sur une histoire qui en définitive n’a strictement aucun intérêt et aurait largement suffit en un film. La fin était prévisible et attendue tant c’était évident et s’avère le clou décevant jusqu’à la lie.
Je plains avec effroi celle(s) qui partage(nt) ou tente(ent) de partager ne serait-ce qu’une heure au pieu avec le réalisateur, à moins d’être comme lui. Sans esprit moraliste, j’avoue que je n’aimerai pas que mes enfants puissent un jour me voir dans de tels rôles, surtout dans un esprit aussi pernicieux.
Si Charlotte Gainsbourg (Jacky au royaume des filles) joue avec conviction, elle devrait cacher ses seins qui sont à gerber. Stellan Skarsgård (Thor) est comme à son habitude. La toute jeune Mia Goth, devenue depuis la petite amie de Shia LaBeouf (Surveillance) après des scènes de sexes non simulées, est convaincante, comme Jamie Bell (L'Aigle de la neuvième légion) ou Willem Dafoe (Les brasiers de la colère).