Belle reconstitution d’une ville et d’une époque, que Paul W.S. Anderson (Resident evil) nous offre de partager la terrible fin d’une cité antique, qui fut détruite en seulement quelques heures avec une puissance dévastatrice incroyable, comme rarement l'histoire en a connu, sauf peut-être Santorin et la célèbre Atlandide.
Nous sommes aux alentours du 24 août 79, quand des gladiateurs sont envoyés pour une boucherie en l’honneur d’un puissant de Rome en vu de le séduire d’investir dans l’immobilier local. Sauf que la corruption est toute aussi puissante que les fortunes qui se bâtissent, et que le tribun véreux veut la main de la fille du maître des lieux, ce qu’elle refuse. D’autant qu’en croisant la route des gladiateurs, l’amour est né que rien ne pourrait séparer, pas même la mort.
Je dois avouer que je m’attendais à une grosse bouse, et qu’en définitive, j’ai été agréablement surpris par la réalisation. Certes, l’histoire est des plus classiques, sauf la fin, que j’ai trouvé osé par rapport à ce que nous impose habituellement Hollywood. Avec des airs de Gladiator à la Spartacus, ce péplum catastrophe nous fait revivre une époque avec un grand soin de réalisme tant dans les décors et les costumes, que dans les mœurs et sa violence. Les quelques heures qui ont fait disparaître une aussi grosse cité que Pompéi, de même qu'Herculanum, Oplontis et Stabies, lors de l'éruption du Vésuve, nous sont décrites avec une très grande force entre les tremblements
de terre, les retombées de cendres, tsunami et coulée de lave. On imagine l’horreur vécue par tous ses habitants dans la panique et la douleur. L’envolée lyrique des amoureux poursuivis par les légionnaires dans la fournaise donne une dimension passionnante à l’histoire. J’avais en tête le Quo vadis de mon enfance qui m’avait alors impressionné, et qui a du bien vieillir. Du coup, j’ai beaucoup aimé cette version, échevelée, vive et passionnée. Les combats sont violents et percutants, et les courses poursuites dans la ville en flamme improbable mais réussies.
Kit Harington est convaincant face à une Emily Browning (Magic magic) très marquante. Il en est de même d’Adewale Akinnuoye-Agbaje (Thor) puissant et la très belle Jessica Lucas (Big mamma : de père en fils), comme Jared Harris (The mortal instruments) et Carrie-Anne Moss (Le chocolat) sont convaincants, tout autant que Kiefer Sutherland (Melancholia) et Currie Graham (Hitchcock), sans oublier le gamin Dylan Schombing.