Film très moyen d’Oren Moverman qui nous conte avec une empathie malaisée la descente aux enfers d’un connard de flics qui cumul tous les clichés et poncifs inimaginables.
En effet, pédigrée bien lourdingue pour un seul « homme ». Alcoolique et drogué, hyper méga violent par conséquent, raciste, homophobe, antisémite, machiste, voleur, violeur, assassin, facho, volage et polygame, mauvais père et j’en passe des vertes et des pas mûrs. Rien qui n’en fasse un personnage sympathique et pourtant admiré par un James Ellroy co-scénariste, à l’image de son père qu’il a vénéré quand c’était un parfait con, de même toutes les femmes qu’il dresse en portraits que se veulent détestables, comme dans tout ce que cet écrivaillon a écrit jusqu’alors, de par sa haine sa mère, la pauvre qui est morte violée et horriblement assassinée. Aucun rapport avec la trame, sauf dans l’ambiance et le style d’écriture d’une histoire passablement grotesque.
L’histoire à travers ce portrait détestable, nous entraine dans un conte moderne pathétique, d’un ancien du Vietnam devenu flic. De là à nous faire la psychologie de comptoir qu’il est violent à cause de la guerre, quant il a été volontaire à la guerre parce que violent, et qui applique un comportement plus trop à la mode du moment. De fait, je n’ai pas aimé la réalisation, pseudo documentaire-reportage-found footage souvent très confus et paranoïaque, où les frontières sont floues dans les relations entre les protagonistes, tout comme les motivations des uns et des autres.
Ce qui sauve du naufrage, ce sont les interprétations d’un casting choral riche et de talent avec un Woody Harrelson (Les brasiers de la colère) parfaitement abject, face à Cynthia Nixon (Les babysitters) et Anne Heche (Le combat de ma fille) que j’aime beaucoup, qui sont sobres et efficaces, de Brie Larson (The trouble with Bliss) et de la jolie Sammy Boyarsky qui font preuves d’émotion. Sigourney Weaver (Vamps) et Leonard Kelly-Young, la trop belle Robin Wright (The princess bride) et Sophie Kargman, Steve Buscemi (The incredible Burt Wonderstone) et Jon Bernthal (Le loup de Wall street) ou encore Stella Schnabel (Miral) parmi tant d’autres très convaincant.