Etonnante version de Reinhard Klooss (Animaux et cie) sur la base du roman Tarzan of the Apes d’Edgar Rice Burroughs publié en 1912 en 25 romans, revue et corrigée à sa sauce et pas spécialement en bien, ni en pire d’ailleurs mais pas des plus passionnantes.
Si l’animation est belle sur des couleurs magnifiques, avec un environnement plutôt sympa, l’histoire à la base est finalement classique sans apporter grand-chose de transcendant. Donc, à la suite d’un accident d’hélicoptère, le jeune Greystoke, fan des aventures de Tarzan, se retrouve perdu seul dans la jungle et est élevé par une mère gorille qui vient de perdre justement son petiot. Devenant à son tour mi-homme mi-singe, il s’adapte à son environnement ayant oublié son passé, jusqu’à ce qu’il retrouve vingt ans plus tard la carcasse de l’hélico, et active la balise argos (sic !). Une équipe de prospecteurs d’une énergie fossile vient à sa rencontre avec une jolie jeune fille nommée Jane... L’occasion d’évoquer la nature, l’amour dans un cadre idyllique où la météorique dévastatrice d’il y a 64 millions d’années, déplacée ici du golfe du Mexique en pleine Afrique devient le centre d’intérêt des nouvelles aventures de l’homme singe.
Avant ce Tarzan, il y a eu un précédent écrit en 1879, par le dessinateur Albert Robida avec Les voyages très extraordinaires de Saturnin Farandoul, qui relatait déjà l’histoire d’un enfant élevé dans la jungle et de ses aventures époustouflantes. Le réalisateur espagnol Marcel Fabre l’avait adapté dans un long métrage en 1913.
Sans mettre vraiment ennuyé, je n’ai pas été emballé par cette énième version qui frise souvent le ridicule. J’en prends pour exemple le graphisme de Tarzan enfant comme adulte, qui semble inspiré de la réalité -j’imagine un proche du réalisateur- d’une laideur épouvantable avec ses narines de babouin… Pour faire plus singe ?
Pour l’avoir vu en version française, c’est donc avec les voix de Donald Reignoux, Maeva Méline et Pierre-François Pistorio, Jean-François Lescurat, Damien Ferrette et Emmanuelle Pailly-Hamet, Guy Chapellier, Fabrice Trojani ou encore Théo Benhamour et Bernard Gabay.