Wes Anderson nous la refait à la Moonrise kingdom, avec un casting chorale sur une réalisation pleine d’enfantillage très bande dessinée dans des courses poursuites qui n’en finissent pas de se courir les uns derrière les autres à la Benny Hill, qu’on se demande jusqu’où va t-on à ce rythme, si ce n’est de nous présenter une galerie de vedettes qu’on ne reconnait plus souvent suggérés ainsi grimées et vite passées.
Ainsi, le propriétaire du palace hôtel narre sa vie avec celle du bâtiment et de l’ancien maître des lieux, et de l’amour de sa vie. L’histoire débute dans les années trente alors qu’il n’était qu’un jeune adolescent fraichement embauché et pris sous sa coupe par le majordome qui en deviendra le propriétaire à la suite du décès de sa maitresse. Héritage qui déclenche des hostilités avec la famille de la défunte et des séries de meurtres dans une époque trouble ou le nazisme s’impose par des guerres.
On ne s’ennuie pas, on s’amuse même un peu, mais c’est très vite lassant et confus comme l’est l’univers de Wes qui n’innove plus des masses, sauf qu’il se perfectionne à la longue sur le même genre. Du coup, à peine sorti de salle, j’oubliai rapidement ce que je venais de voir sans déception ni regret ce qui somme toute est assez frustrant en fait.
Casting imposant de fait, avec un maximum d’interprètes comme Ralph Fiennes (Skyfall) qui m’a vite lassé. Tony Revolori plutôt sympathique. Saoirse Ronan (Violet & Daisy). F. Murray Abraham (Inside Llewyn Davis) et Edward Norton (Jason Bourne : l'héritage) déjanté comme Adrien Brody (Detachment). Vite fait, Willem Dafoe (Nymphomaniac) et Mathieu Amalric (L’amour est un crime parfait), ou encore Jeff Goldblum (Hollywood liste rouge) et Harvey Keitel (Le congrès). Vite en passant, Jude Law (Effets secondaires) et Bill Murray (Dans la tête de Charles Swan III) encore plus vite passés, Jason Schwartzman (Scott Pilgrim) et Léa Seydoux (La belle et la bête), Tilda Swinton (Snowpiercer, le transperceneige) et Owen Wilson (Les stagiaires), et sans doute encore un bataillon que je n’ai pas eu le temps de reconnaitre tant la plupart font de la figuration de papier peint qui pourront dire, j’ai joué avec Wes…