Comédie loufoque d’inégale qualité de Billy Kent quand la réalisation n’est pas si mal sur une mauvais écriture sur un thème aussi puissant que le plaisir.
Une jeune et belle quadra découvre qu’elle fait partie de ces cinquante millions d’américaines qui n’ont jamais connu d’orgasme de toute leur vie. Triste constat qui la laisse dubitative. Elle aime son mari et ils ont encore régulièrement des relations, mais sans que ce soit jamais satisfaisant pour elle. Il faut dire qu’elle est mariée avec un de ces cons qui se croient des dieux du sexe sans jamais se remettre en cause et mieux s’occuper de leurs compagnes, et justement, ça ne peut plus durer ainsi. Après s’être cru une frigide à vie, elle découvre enfin la merveille de l’orgasme avec un gode qui la comble de bonheur, mais qui vire assez rapidement en une addiction tristounette. Ayant largué le mari, qui est parti se consoler auprès d’une de ses élèves mineures, la jeune femme part à la recherche du plaisir. Hélas pour elle, aucun de tous les mâles avec qui elle va conclure ne l’a combleront pas plus que l’ex, ni même avec une belle lesbienne qui s’avoue vaincue devant aussi peu de succès. Enfin, ce n’est pas un bel étalon qui va faire son bonheur, mais une heureuse et douce rencontre inattendue.
Le thème est d’importance et non seulement utile mais sympa à aborder, mais la narration s’enlise vite dans des circonvolutions sans issues, pour ne devenir palpitant que dans le dernier tiers de la trame. Pour au temps, je me suis bien amusé à certaines situations et bien ri de répliques cultes, mais noyés dans scènes aussi longues et peu risibles, telle la scène avec la culotte vibro-masseur qui est du déjà vu, est plutôt ridicule que drôle, ou avec le père de la gamine dans la librairie, ou encore les cours du mari prof très con. L’opposition entre le mari et la jeunette, et la femme et le petit vieux est très clichée et mal raccordée quand avec un peu plus de subtilité narrative l’exergue eut été plus intelligente. C’est dommage, car cette comédie avait de quoi faire une belle histoire, qui n’en reste pas moins drôle et émouvante, déjantée et loufoque… mais frustrante.
La bien jolie Parker Posey (Superman returns) est drôle et tendre à souhait, de même Danny DeVito (Girl walks into a bar) qui sait toujours faire feu de toutes les situations. J’aime beaucoup habituellement Paul Rudd (C’est la fin) mais là il est particulièrement mauvais. La belle Mischa Barton (You and i) nous la joue jeune effrontée sans trop y croire. Amusante Liza Minnelli en prof de sexe déjantée, et le belle Heather Graham (Very bad trip 3) trop appétissante. La belle Winter Ave Zoli ou Miranda Bailey sont sympas.