Pour tous les fans de la série comme moi, de retrouver l’héroïne de Rob Thomas en film, est évidemment un immense plaisir, même s’il n’apporte pas grand-chose dans la saga, sauf évidement de se replonger dans l’ambiance, et rien que ça, c’est déjà pas si mal. Après un départ en trombe, la série s’était essoufflée pour disparaitre abruptement, non sans raison tant ça manquait de renouveau.
Après avoir terminé ses études universitaires, Veronica se lance dans des entretiens d’embauches pour devenir avocate, avec un proche mariage en vue, quand un appel la ramène neuf ans en arrière. En effet, après ses déboires sentimentaux et professionnels de détective amateur des plus efficaces dans sa bonne ville de Neptune, elle avait tout laissé derrière elle pour une nouvelle vie à New York. Logan, son ex petit ami et grand amour qu’elle n’a plus jamais revu depuis son départ, se trouve accusé de meurtre, et lui demande son aide. La fibre dans la peau et le désir inconscient de retrouver son passé, elle accepte juste le temps d’un week-end. Sauf que rien n’a changé dans cette ville, bouche des enfers, où elle retrouve ses amis, son père et ses ennemis dans l’univers bien spécial.
Et de fait, j’ai été heureux de retrouver presque tous les protagonistes d’une série qui avait au moins dans la première saison du rythme, des personnages et un ton passionnant, sur une adolescente surdouée en investigations. Avec aussi l’art et la manière de se mettre à dos tous les tordus contre elle, dont le sheriff du conté et les corrompus en tous genres. C’est ce qu’elle retrouve près de dix ans plus tard, et surtout les retrouvailles d’avec les lycéens devenus comme elle des adultes à part entière mais toujours aussi timbrés qu’à l’époque. La trame n’a rien de révolutionnaire. Une enquête sur la mort suspecte d’une chanteuse pour laquelle des charges aux preuves fragiles et contestables pèsent sur Logan, va réveiller des secrets enfouis.
La réalisation à l’image de la série, tournée sur un rythme vif et alerte, sans temps mort ni lourdeur. Entre émotion et humour, phrases cinglantes et gags déjantés, l’histoire se suit avec sympathie que seuls les fans y trouveront sans doute leur compte. Pour ma part, je me suis bien amusé à suivre les péripéties facétieuses, et je comprendrais que ce ne soit pas forcément emballant pour autrui. Pourtant, l’ambiance suffit à me complaire, et me dire que si un jour ils décidaient de faire Buffy contre les vampires…
Et donc, la belle Kristen Bell (My movie project) est tout aussi drôle et percutante, que Jason Dohring est ténébreux pour le plus grand plaisir. Krysten Ritter (Vamps) s’immisce un temps avec conviction dans l’aventure, dans laquelle se retrouvent des Chris Lowell (Love and honor) et Gaby Hoffmann, Tina Majorino et Martin Starr (Adventureland), Christine Lakin (Happy New Year) et Max Greenfield. Ou encore Jerry O'Connell (Piranha 3D) et Sam Huntington (Fanboys), Francis Capra (Rampart ) et bien sûr Enrico Colantoni (Contagion) et Andrea Estella, chanteuse des Twin Sister. Auquel se rajoutent des James Franco (Homefront) et la jolie Eden Sher ou Dax Shepard (Hit and run). Des caméo comme il se doit avec Jamie Lee Curtis (You again), et Justin Long (Ten years).