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21 avril 2014 1 21 /04 /avril /2014 08:55

Terrible histoire, sombre et sordide, inspirée de la réalité par Carl Rinsch dans laquelle il mélange fantasmagorie et Histoire avec maitrise, dont le final relève de l’absurdité d’un système d’une incroyable barbarie qui stupéfie l’entendement.

Lors de la visite chez un puissant vassal d’un shogun, un maître de cérémonie, aidé par une sorcière va réussir à le piéger et l’obliger pour sauver son honneur à se faire harakiri et lui prendre sa place. Il en chasse tous les samouraïs et se prépare après un an de deuil à épouser la fille défunt. Celle-ci est amoureuse depuis l’enfance d’un métisse hollando-japonais méprisé par tous. Contre la règle du shogun, 46 samouraïs et le sang-mêlé décident de venger leur ancien maître dans une vendetta formellement interdite, en connaissance de cause quoiqu’il arrive, devront tous mourir.

Tirée d’une terrible et sombre histoire vraie, la réalisation nous plonge dans l’absurdité d’un système féodal régit par des lois rigides sur l’honneur qui a plus d’importance que la vie. On comprend mieux aussi, le jusqu’au boutiste suicidaire des soldats japonais lors de la seconde guerre mondiale, où le taux de morts était extrême -comme à Iwo Jima, il y avait eu 98% de pertes- sans compter les civiles qui se jetaient du haut des falaises. En mêlant habillement une belle histoire d’amour platonique dans un contexte difficile, avec l’intervention de sorcière et sortilèges dans une société feutrée, la réalisation nous plonge dans une mentalité d’horreur raffinée par l’acceptation de règles inimaginablement compréhensible pour nous. C’est juste d’une débilité inhumaine qui fait froid dans le dos. Je me suis donc laissé emporter par cette histoire sordide, par son rythme et une fin inéluctable, par son ambiance dramatique et sa romance puissante et vaine. Quelques petites longueurs, et le combat de gladiateurs n'est pas spécialement une bonne idée. Même s’il s’agit d’une production et réalisation américaine, j’ai été assez désagréablement surpris que ce soit en version anglaise, cassant le charme exotique de l’ambiance. De même l'apport d'un américain dans une version revue à la sauce hollywoodienne.

Bien sûr que dans la réalité historique, il n’y avait pas de sorcière maléfique pour guider l’avidité d’un arriviste cupide et pervers. La véritable s'est passée en 1701, comme décrit dans le film. Des 200 samouraïs qui ont été chassés, devenus des rônins -samouraïs au chômage- 47 d’entre eux se sont effectivement vengés le 14 décembre 1702. Connaissant leur sort ils se sont fait hara-kiri en même temps. Par leur acte, ils ont permis à tous les autres rônins de retrouver un emploi de samouraï. Depuis, leurs tombes, toujours intactes, sont vénérées tout comme leur mémoire fêtée chaque année.

Le casting est riche et de qualité, avec Keanu Reeves sobre et efficace, avec Hiroyuki Sanada (Wolverine : le combat de l'immortel) très marquant. Les très belles Ko Shibasaki (Crying out love in the center of the world) et Rinko Kikuchi (Pacific Rim) sont émouvante pour l’une et terrible pour l’’autre. De même Tadanobu Asano (Thor : le monde des ténèbres) et Min Tanaka (La servante et le samouraï) ou encore Jin Akanishi parmi une troupe convaincante.

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