Film terriblement pleurnichard sur une trame abominable dans le style atroce de la collection Arlequin au lourd pathos pondu par un Lajos Koltai, qui prend bien la tête avec une insipide histoire inspirée du roman de Susan Minot. Il signait là son deuxième long métrage, sans en refaire d’autres heureusement.
Une femme âgée, en phase terminal d’un cancer qui va l’emporter d’un moment à l’autre, balbutie dans une sorte de délire, des propos qui semblent incohérents à ses deux filles. Pourtant, ce sont les souvenirs et regrets d’amour de jeunesse qui refont surface. Commence alors une narration entrecoupée de flashs back qui nous ramène dans sa lointaine jeunesse aux explications plus claire au présent avec sa fille qui lui ressemble tant. Une histoire d’amour et d’amitié défilent sous nos yeux.
A vrai dire, c’est assez consternant. Plus par le ton qui est donné à la manière des comédie à l’eau de rose, comme un roman photo pour midinettes, avec un ton souvent amer et ringard tout en se voulant presque provoc, quand c’est un brin trop conventionnel. Ça m’a fait penser à ce navet sans nom de Sur la route de Madison. La trame est confuse, souvent ridicule et pathétique, quand avec un peu plus de subtilité la trame aurait pu être intéressante. A forcer sur le pathos larmoyant, on en est agacé. Je déteste ce ton qui tente de forcer l’émotion à grand coup d’envolées, de larmes et de cris, somme tout pour une histoire banale. La réalisation est donc décousue, confuse, aux cadrages désordonnés et maladroit, qu’un amateur ferait mieux.
Nous avons connu Vanessa Redgrave (Song for Marion) beaucoup plus inspirée qu’avec cette mièvrerie qui détonne. Guère mieux de Patrick Wilson (Insidious : chapitre 2) assez inattendu, quand Claire Danes (It's all about love) semble limite ridicule. Hélas, j’en dirai autant d’Hugh Dancy (Martha Marcy May Marlene) et de Toni Collette (Hitchcock) comme Natasha Richardson (La servante écarlate), qui jamais n’arrivent à être convaincantes ni même y croire. Mamie Gummer (The ward) et Eileen Atkins (Sublimes créatures) ou encore, Meryl Streep (Deux en un) et Glenn Close (Albert Nobbs).