Après Terminator, James Cameron avait naturellement fait une suite à son premier opus qui m’a encore bien charmé par son atmosphère post apocalypse malgré une erreur flagrante dans la logique futuriste et un manque d'imagination dans le script qui rend cette histoire moins enthousiaste et répétitive au premier.
On reprend presque les mêmes pour refaire une sorte de remake prequel. La première mission de Terminator, venu de 2029 pour tuer en 1985 une certaine Sarah Connor avant qu’elle ne conçoive le futur héro qui mettra fin à une future guerre, avait échoué grâce à un protecteur venu du futur lui aussi, et était devenu son amant et le père du futur héro, ce qui est totalement impossible. Nous prenions alors connaissance qu’une guerre mondiale commencée le 29 aout 1997 avec la mort de trois milliards d’humains, avait lieu entre les survivants et des robots mues par une intelligence artificielle avec pour objectif l’extermination de la race humaine. Cette fois, c’est un autre Terminator encore plus
perfectionné qui revient du futur pour éliminer le futur héro ado. C’est donc que la guerre n’avait pas été gagnée avec l’épisode précédent. Le méchant arrive, avec là aussi dans son sillage un autre protecteur, cyborg cette fois-ci du même modèle que le précédent mais gentil. En découvrant que c’est un ingénieur qui a mis au point un formidable logiciel intelligent doué d’une presque conscience permettant de suppléer l’homme dans certaines tâches, que la catastrophe est arrivée. Sarah Connor décide d’éliminer le concepteur avant la mise au point du programme informatique et mettre fin définitivement au danger. Sauf qu’apparemment, c’est avec les restes du Terminator précédent venu du futur dans le passé que la guerre aura lieue. Pas logique non plus.
Malgré ces contradictions, la trame se laisse suivre avec beaucoup de plaisir, humour et encore des morts et dégâts. Les effets spéciaux sont bien plus léchés et effrayants. Je me suis bien amusé avec cette histoire qui part dans tous les sens, même si moins passionnante que le premier épisode, avec des courses poursuites un peu longues et répétitives, et si vous regardez de près une scène est repiquée à trois reprises. Je regrette que le scénario n’ait pas été plus travaillé tant des baisses de régimes cassent le rythme, avec un minimum d’actions, beaucoup de courses poursuites et peu de relationnel entre les protagonistes. La fin est trop copier coller que la précédente.
Arnold Schwarzenegger (Le dernier rempart) de méchant passe en gentil sans la même efficacité, même s’il est plus drôle, face à un Robert Patrick (Arnaque à la carte) redoutable et effrayant. Linda Hamilton (Terminator) un peu plus musclée ou presque, passe de potiche en guerriero affutée. Le jeune Edward Furlong (The green hornet) est parfait en culoté débrouillard au cœur tendre. Suivent Earl Boen, S. Epatha Merkerson (Lincoln) et Joe Morton.