Remake de Banlieue 13 de Luc Besson par le réalisateur Camille Delamarre qui signe son premier long métrage, sans que cela apporte grand-chose, sauf de passer de rues déglinguer de Paris à un quartier délabré de Détroit en plus soft pour un public américain, et l’occasion d’un adieu au regretté Paul Walker.
L'histoire se passe à Détroit, dans un quartier de Briks mansion devenu une zone de non droit, ou les habitants sont abandonnés à leur sort, entre les mains des dealers, mafieux, proxénètes et gangs d’assassins. Le maire et ses acolytes envoie un des leurs meilleurs policiers pour entrer dans la citée interdite, afin de récupérer et désamorcer une bombe à neutron qui a été volée et risque d’exploser d’ici quelques heures. Damiens va s’infiltrer et trouver un allier en Lino qui tente de récupérer sa fiancée Lola qui a enlevée par le terrible Tremaine.
Film d’action par excellence, qui jongle entre cascades, combats en arts martiaux, plus flingues de tous calibres. Courses poursuites à travers les dédales d’un quartier gigantesque en ruine, sautant de hauteurs impressionnantes, survivants aux multiples coups violents et chutes mortelles. C’est super rapide, trop parfois au point d’en être irregardable jusqu’à la nausée. C’est vif et très alerte, drôle avec de la romance. Aucun suspens quand on a vu la version française. Film à l’adresse d’un public très ciblé, qui retrouve des codes musicaux et culturel de banlieue.
Loin d’être mon genre de film, je me suis quand même amusé à suivre les péripéties d’une histoire manichéenne pas toujours très honnête, mais foncièrement loufoque, sur un rythme d’enfer sans baisse de régime. Tout va donc très vite, sans laisser le temps de réfléchir ou la moindre place à la réflexion, pour une comédie à la Besson dont ses productions se ressemblent tous tellement bâti sur le même canevas. Je ne me suis pas ennuyé plus que ça, c’est déjà pas si mal. La fin laisse tout de même perplexe sur une morale assez sidérante, où les dealers de la pire espèce passent pour de gentils héros contre les méchants de la société civile.
Paul Walker (Fast & Furious 6) nous a donc malheureusement quitté, beau gosse, sympa et généreux, laissera un vide. David Belle (Malavita), RZA (G.I. Joe : conspiration), Gouchy Boy (Cosmopolis), les belles Catalina Denis (Le mac), Ayisha Issa (Warm bodies) et Carolina Bartczak (Les Schtroumpfs 2) font preuves de charme et d’efficacité face aux mecs. Suivent une kyrielle de malabars plus ou moins patibulaires en costard ou en marcel, tels Carlo Rota et Andreas Apergis (Riddick), Richard Zeman (Upside down) et Robert Maillet (The mortal instruments) et Bruce Ramsay (Ma vie avec Liberace), Frank Fontaine (Sur la route)…