Toujours de mon beau coffret de Marylin, ce classique du cinéma des années cinquante, réalisé par Jean Negulesco, sur une histoire issue du théâtre de boulevard, dont l’objectif afin de concurrencer la télévision qui accaparait de plus en plus les spectateurs avec un film en qualité audio et image du CinemaScope flamboyant.
Trois belles jeunes femmes, de condition financière des plus modestes, veulent tout faire pour épouser un millionnaire. Elle commence par occuper un superbe appartement d’un homme riche mais fuyant le fisc. Car quoi de mieux pour appâter les beaux partis, qu’un splendide cocon ? On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. Ainsi, Schatze, Paula et Loco partent à la chasse. Sauf que les beaux riches ne courent pas les rues, et ne se trouvent pas aussi facilement, quand enfin la chance leur sourit en trois proies semble t-il faciles. Un vieux veuf, un jeune borgne et encore un vieux célibataire. Les trois belles vont jeter leurs dévolus qui ne s’avèrera pas de tout repos, ni sans surprise quand il faudra choisir entre l’amour et l’argent.
Passé les six minutes quinze d’intro, avec un concert symphonique d’une épouvantable longueur mortelle, qui n’a strictement aucun lien avec le film, sauf de montrer et faire entendre la qualité du CinemaScope dont c’était la première réalisation, même si le deuxième film distribué, ayant été doublé par La tunique (The robe). Nous entrons donc enfin dans le vif du sujet, d’une comédie croustillante de gags et de répliques, de situations loufoques qui m’ont bien esclaffé. Quelque peu misogyne sur les bords avec des filles plutôt du genre cruches et vénales, même si la fin leur rend grâce, cela reste toujours léger et bon enfant. La mise scène, qui égrène les histoires des trois filles, nous montre aussi des horizons variés. Pour les fans de cette époque, la mode, les coiffures, meubles et voitures, sont une véritable plongée dans une époque riche et colorée, d’une société en plein boom économique du rêve américain.
La réalisation est vive, sur une mise en scène soignée et parfaitement maitrisée. Les gags, souvent faciles, font mouche avec les maladresses des unes et des autres, que par les dialogues souvent savoureux. Je me suis encore une fois, beaucoup amusé par tant de fausse naïveté pour un divertissement familiale.
Belle brochette de filles, qui en plus d’être canons, jouent aussi avec beaucoup de finesse et de talent, telle Betty Grable irrésistiblement drôle, Marilyn Monroe (Certains l’aiment chaud) impayable et émouvante, et Lauren Bacall (Une vierge sur canapé) avec son humour décalé et tordant. A elles trois, les gags prennent une saveur sans pareille. Les mecs ne sont pas mal non plus, avec David Wayne et Rory Calhoun (La rivière sans retour), Cameron Mitchell et Alexander D'Arcy, Fred Clark et William Powell qui déjantent à divers degré.