
Adaptation d’un roman d’Alistair MacLean (Les canons de Navarone) par Tom Gries qui réalise un western au style purement hitchcockien des plus inattendues et qui m’a magnifiquement envouté avec beaucoup de plaisir, tant par le style, le récit et le rythme endiablé d'un récit passionnant et d'un casting excellent.
Un train militaire se rend d’urgence vers fort Humboldt où sévit parait-il une pandémie de diphtérie qui décime la garnison. Lors d’un arrêt dans la petite ville de Myrtle, Deakin, un tricheur aux cartes, recherché pour meurtre, est arrêté et embarqué par le marshal. Parmi les passagers, se trouve aussi des civils, comme le gouverneur Fairchild et sa jolie maîtresse Marica, un révérend ou encore un médecin. Chemin faisant, d’étranges événements se produisent, morts suspects, meurtres et disparitions touchent les voyageurs les uns après les autres. Le suspens plane quant aux coupables et motifs. Progressivement, la personnalité des uns et des autres se fait jour. Ainsi, le prisonnier s’avère être un agent fédéral infiltré, qui enquête sur un trafic d’armes et d’or avec les indiens. Mais il lui faut découvrir les responsables, et des alliés, car il est quasi impossible de se fier à qui que ce soit, caché derrière des masques mais aussi dans une méfiance générale.

J’ai beaucoup aimé cette réalisation, de part son ambiance délétère, entre du Hitchcock et d’Agatha Christie, qui nous entraine dans une angoissante et amusante aventure policière, coincée dans un train roulant à toute vitesse dans un décor de cauchemar de montagne désertique. Le rythme est infernal avec des successions de drames et d’actions qui montent crescendo pour finir dans le paroxysme d’une violente bataille. Il y un peu du James Bond dans le far west de 1870, où l’humour et l’amour ne sont pas absent dans une telle atmosphère d’angoisse et de suspicion. Tout est réuni pour nous balader dans une claustrophobique histoire au thriller westernien d’une belle modernité. J’ai aussi aimé la subtilité des dialogues comme des combats. A la différence des films de ces années soixante-dix, point de gore ou de violence sale, ni de crudité dans les images. Une belle aventure jouissive comme je les aime.

Charles Bronson (Bronco apache) est excellent, face à la jolie Jill Ireland, qui fut sa femme, qui est drôle et émouvante. Ben Johnson (La chevauchée sauvage) est marquant, comme Richard Crenna (Rambo III) convaincant une fois de plus. Il en est de même de Charles Durning (Coup double) et Ed Lauter (Complot à Dallas), autant que Bill McKinney (Rambo), David Huddleston, ou encore Roy Jenson.