Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 16:23

Neuf ans après la sortie de Présentateur vedette : la légende de Ron Burgundy, Adam McKay nous revient avec le célèbre commentateur vedette du journal télévisé le plus déjanté dans l’évolution du petit écran des années quatre-vingts avec encore de la folie et du délire.

Ron Burgundy et son inséparable équipe de débiles, se voit appelé à New York, pour le lancement d’un nouveau concept de journal télévisé, celui du 24 heures sur 24 non stop. Sa femme n’est pas retenue, ce qui créé conflit et séparation. Propulsé à des horaires de nuit, donc sans téléspectateur, il créé l’événement qui va développer un nouveau concept, loin du journalisme, celui de présentateur fourre tout, sur une fibre patriotique chauvin à outrance. En racontant n’importe quoi, sur n’importe quel sujet surtout les plus insignifiants, surfant sur les infos avec son incompétence totale, il accroche un public peu réceptif aux nouvelles du monde qu’il ne maîtrise pas. A partir de là, plus aucune limite ne les retient. Ainsi, alors qu’une interview exceptionnelle d’Arafat doit être diffusée en prime time, Burgundy sabote l’événement avec un direct des plus inutiles, sans intérêt sur la course poursuite de voitures sur une autoroute sans tenant ni aboutissant, débitant un tombereau d’inepties qui passionne le public.

Après la révolutionnaire arrivée des femmes au JT, c’est une nouvelle vision de l’information qui va s’imposer sur nos écrans. Sauf que comment meubler autant d’heures de programmation en direct et faire un maximum d’audience même en pleine nuit ? Ron Burgundy choppe tout et n’importe quoi, sur des thèmes et sujets, sur des tons et des images qui seront de tout et surtout n’importe quoi qui seront loin de l’information impartiale, de l’analyse constructive et de l’intelligence. Je me souviens des extraits des images des policiers poursuivants des fuyards, filmés par des hélicoptères, des arrestations musclées, de suicides en directe, et même de l’horreur de l’agonie par noyade d’une petite fille bloquée dans un trou d’eau pendant que des dizaines de journaleux filmait au lieu de lui porter secours. L’ignominie pour mieux vendre. Jusqu’à l’interruption d’entretient avec des chefs d’Etat pour le passage provoc de spots publicitaires. Et je ne parle pas des images du 11 septembre 2011. D’ailleurs, je ne regarde plus les JT depuis des années, par leur manque de partialité, de sérieux et d’honnêteté. Finalement, ce qui manque à nos journaux télévisés, ce sont des Ron Burgundy, tant qu’à faire de nous dire et montrer des conneries, autant nous faire rire, car désormais, ils ne nous informent plus.

La réalisation est donc aussi débile que les sujets traités, dénonçant la dérive magistralement ce qui a discrédité à tout jamais le métier de l’information. Les gags se succèdent sans fin, avec des dialogues qui m’ont fait mourir de rire. De très grosses longueurs cassent certaines envolées, comme a bataille finale avec tous ces caméos tellement nombreux qu’on a du mal à les reconnaitre, pour une scène trop allongée. Le moment où Ron est aveugle est très drôle aussi avec le gamin et le bébé requin, mais trop étiré. Sans quoi, nombre de références jalonnent l’histoire qui défrise un max. beaucoup d’éclats de rire, sans compter les scènes coupées des bonus tellement riches avec une troupe d’improvisation de qui se connaisse et s’apprécie, et se lance des défis à qui en fera plus que les autres sans limites.

Toujours un énorme plaisir de voir Will Ferrell (Casa de mi padre) avec autant de débilitantes convictions dans ses folies, comme Steve Carell (Tous les espoirs sont permis) qui en rajoute tant. Il en est de même de Paul Rudd (40 ans : mode d'emploi) et David Koechner (Hit and run), des belles Christina Applegate (Trop loin pour toi) et Kristen Wiig (La vie rêvée de Walter Mitty) ainsi que Meagan Good (Don Jon) absolument tordante. Le gamin Judah Nelson est adorable et brillant. Ensuite, les James Marsden (Le majordome) et Greg Kinnear (The english teacher), ou encore Josh Lawson et Fred Willard, Chris Parnell et Dylan Baker, contribuent au pétage de plomb complet. Avec aussi de très nombreux caméos, entre Harrison Ford et Vince Vaughn, Jim Carrey et Marion Cotillard, Sacha Baron Cohen, Kirsten Dunst, Liam Neeson, John C. Reilly ou Will Smith parmi tant d’autres…

Partager cet article
Repost0

commentaires