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31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 09:14

Bien que vu dans mon adolescence, il m’en était resté un bon souvenir du film de John Badham – bien que ce fut Martin Brest le premier réalisateur, remplacé après une dispute avec les producteurs- qui abordait le thème de la folie et des dangers de la course aux bombes nucléaires entre américains et soviétiques, risquant la destruction irrémédiable de l’humanité toute entière, dont on a plus tellement et heureusement conscience aujourd’hui.

David, un adolescent fan de jeux vidéo et d’informatique, arrive sans grande difficulté à pirater une société qu’il croit créer des jeux. Quand il lance une partie, c’est au cœur même de la gestion stratégique nucléaire qu’il touche, et menace d’une troisième guerre mondiale apocalyptique de fin du monde. Vite repéré par le FBI, il est arrêté et amené au centre de commandement de Cheyenne Mountain, pour interrogation, la partie lancée s’étant avéré être une simulation. Quand une autre est lancée avec pour enjeu la guerre totale, qui ne semble plus être fictif, tant les silos nucléaires enclenchent le compte à rebours. L’ado s’échappe à la recherche de Falken, le créateur du programme, officiellement décédé. L’avenir de l’humanité est entre ses mains.

Il faut vraiment se souvenir d’un monde du rideau de fer Est-Ouest, entre le monde libre contre le totalitarisme communiste, entrainant de part et d’autres des coups d’Etat, dictatures sanglantes, réduction des libertés, assassinat politique de masse, de part et d'autre, et donc cette course folle aux armements nucléaires qui menaçait véritablement la planète entière, au point que nombre de gens se construisaient des abris antiatomiques. Gamin alors, j’étais totalement comme tous, imprégnée de cette folie ambiante jusqu’aux accords Salt I et II(Strategic Arms Limitation Talks) 1972 et 1979, commencé en 1969 entre Nixon et Brejnev, sur la limitation de la prolifération de ces armes à destructions massives. Il n’en reste pas moins vrai qu’à travers le monde, la menace pèse toujours avec 9 pays détenteur de l’arme maudite. D’autant plus débile d’en posséder, que le film démontre bien par le jeu du morpion et ce avec une grande clarté, la logique qu’aurait la confrontation nucléaire qui ne verrait aucun vainqueur mais que des vaincus complètement vitrifiés.

Si le film a quelque peu vieilli sur le fond, il est reste d’une très grande puissance sur sa forme. Le message est toujours aussi d’actualité. Bien sûr, les matériels informatiques sont désuets, mais la réalisation est passionnante à suivre ce hacker qui perce les défenses informatiques de l’armée. Ce qui est arrivé très nombreux cas dans la réalité, pour ne pas nous rassurer. La trame se suit donc avec intérêt et amusement, de cette chambre d’ado avec sa petite amie, qui déjouent les cadors de l’armée, jusqu’au centre de décision de toutes les armes atomiques air/terre/mer. C’est ludique, faussement loufoque et carrément flippant. La trame s’inspire de l'histoire du hacker Kevin Mitnick dit Le Condor, de même que le professeur Falken est issu Stephen Hawking, physicien théoricien britannique. Je me suis donc de nouveau bien amusé avec ce récit, dont une suite, WarGames: the dead code a été réalisé en 2008 par Stuart Gillard avec Matt Lanter et Amanda Walsh. Un remake est en production réalisé par Seth Gordon.

Matthew Broderick (La folle journée de Ferris Bueller) est très amusant, face à Dabney Coleman (La chevauchée sauvage) et John Wood (Le chocolat), ainsi que la jolie Ally Sheedy (Welcome to the Rileys). il en est de même de Barry Corbin (The Homesman) et Juanin Clay, Kent Williams et Dennis Lipscomb.

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