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3 juin 2014 2 03 /06 /juin /2014 10:49

Sans parler de l’aspect purement historique de la trame dont Olivier Dahan (Les seigneurs) a pris de très grandes liberté avec la réalité afin d’en tirer une pure fiction, et ne s’attacher qu’à un reflet fictif de ce qu’une grande actrice aurait éventuellement pu vivre dans un nouveau rôle à vie de Princesse, à sa décharge il faut reconnaitre que le montage final par le producteur Harvey Weinstein n’a pas aidé au mieux à la finition du film selon les vœux de l’auteur qui s’est très éloigné du biopic tant attendu.

Nous sommes donc en 1962, sur le rocher de Monte Carlo, pour une pièce en un acte. La célèbre actrice Grace Kelly, après son mariage avec le prince de Monaco, mère de trois enfants, est confrontée à une actualité politique des plus tendues. Alors qu’Hitchcock lui ait personnellement déposé un script pour son prochain film dont il souhaite réaliser avec sa comédienne fétiche, celle-ci devient le centre d’un drame familial et politique au cœur d’une tourmente médiatique mondiale. Son ardent désir de reprendre sa vie de vedette du grand écran, ne cadre pas avec l’image princière qu’elle se doit de donner aux yeux de la mondanité internationale. Les complots, intimidations et bridages contre la jeune femme, symbole intégrante d’une petite monarchie, dont l’amour n’a visiblement plus sa place avec les raisons d’Etat, étouffent la princesse.

Passons le fait que les références historiques soient quelques peu galvaudées pour un roman de gare, sans oublier que la rencontre entre Grace Kelly et Alfred Hitchcock ait été totalement inventé étant donné que le réalisateur britannique terminait le montage de son film Les oiseaux et qu’il ne pouvait pas s’être rendu au Palais Princier. Reste une histoire qui en rappelle tant d’autres sur un même bâti sans de meilleures conclusions. Difficile de faire pleurer les chaumières sur la vie de la pauvre petite fille riche engoncée dans des protocoles rigides, quand elle n’a pas été obligé de se marier et que somme toute il y a bien pire vie que celle d’être belle, riche, dorlotée qui mérite quelque petites révérences et avalage de couleuvre.

De fait, je n’ai pas été sensible en quoique ce soit dans cette trame convenue, archétype d’une histoire sans grand intérêt historique donc, ni en émotion, passion ou aventures qui aurait pu relever la sauce. C’est d’une platitude qui parfois m’a fait sourire quand même avec un dialogue insipide tellement emprunt de naïveté sidérante. La menace de guerre de la France contre le petit rocher monégasque est ici d’une risibilité effarante.

Reste quand même, une excellente interprétation de la belle Nicole Kidman (Stoker) qui sort son épingle du jeu, de par son charme et son talent. C’est moins vrai de Tim Roth (Möbius) pas très à l’aise dans ses sabots princiers. Frank Langella (Robot and Frank) est mieux, comme la belle Paz Vega (Dis-moi oui). Viennent ensuite pléthore de protagonistes comme la jolie Parker Posey (The Oh in Ohio) et Milo Ventimiglia (Une blonde en or), Robert Lindsay et Derek Jacobi (Le discours d'un roi), Geraldine Somerville (Harry Potter) et Nicholas Farrell (La dame de fer), ou bien encore André Penvern (Paulette), Pascaline Crêvecoeur (Le cinquième pouvoir) et Roger Ashton-Griffiths (The mutant chronicles) souvent vite oubliés.

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