On ne reprend pas les mêmes, et sans être forcément une suite, mais quand même pour une histoire quasi similaire de Mark Waters dans Lolita malgré moi, et dont Melanie Mayron nous refait une sorte de pseudo suite et faux remake en peut-être moins subtile mais en tout les cas avec le même punch.
Jo est une nouvelle et brillante élève qui a l’habitude des changements d’établissements et des codes de fonctionnement qui se retrouvent partout dans la même jungle d’ados. Son mode de survit est de ne pas se faire remarquer, ne pas avoir d’amis et ne s’occuper que de ses cours. Car ce bahut n’échappe pas à la règle, avec des filles belles, riches et arrogantes, les plastics, qui imposent leur loi, avec pour tête de turc, Abby, qu’elles harcèlent en permanence, quand Jo
ne peut finalement pas s’empêcher de lui porter secours. Le père de la victime propose à Jo, moyennant finance et aide pour la fac dont elle rêve d’intégrer mais trop chère, de devenir sa meilleure amie pour qu’elle puisse vivre une belle dernière année avant la fac. Un contrat pas très moral, mais qui verra au fil du temps se créer une véritable amitié mise en danger avec la guerre contre les Plastics qui vont inévitablement déraper dans la surenchère démesurée. Car, Jo va créer avec Abby et d'autres victimes un contre Plastics concurrent, avec les mêmes dérapages au risque de tout perdre, âme et amitiés.
Film pour préadolescentes s’il en est, qui a le mérite d’aborder avec un certain humour des réalités pas toujours reluisantes dans la vie du bahut. Rivalités, mesquineries jusqu’aux harcèlements et violences. Autant le premier opus restait volontairement dans un engrenage modérément trash et un humour débonnaire, nous avons ici un malaise palpable. En effet, si la trame classique en soit est fluide, amusante, parfois émouvante, il m’a paru moins drôle le rire tel qu’il est traité sur le harcèlement, même si bien évidemment c'est pour mieux le moquer. Sujet éminemment traumatisant qu’il faut dénoncer et combattre, tant il fait des ravages chez les ados qui vont parfois jusqu’au suicide. Je ne reviendrai pas à ce que j’ai subit durant ma seconde qui m’a marqué longtemps, et qui n’est rien en comparaison de ce que de nombreux élèves subissent chaque jour en bien pire, rendant leur vie un véritable enfer destructeur, comme on a pu le voir notamment dans Ten years.
Reste que la réalisation est efficace, sur une histoire de bimbo, qui symbolise toute la bêtise humaine avec les concurrences et susceptibilités, qui prennent des dimensions qui chez les adultes deviennent des guerres meurtrières. La mise en scène est résolument à la dédramatisation, avec une succession de gags, tant chez les jeunes que chez les adultes, tous aussi déjantés. Je me suis bien amusé de par certains décalages, d’un dialogue léger et de décors sympathiques, sur des images colorés festives. La morale est bien entendu de la partie sur l’amitié, la famille et le respect des autres sur l’éternelle dualité du bien et du mal. C’est gentillet mais pas inutile de les rappeler.
La très jolie Meaghan Martin pure produit des studios Disney dans le style jumelle de Lindsay Lohan, est drôle et sensible, face à Jennifer Stone émouvante, et Bethany Anne Lind (Flight), la belle Maiara Walsh (Une faute impardonnable) et Claire Holt, Nicole Gale Anderson, Tim Meadows (Copains pour toujours) est très drôle. Patrick Johnson (Sabotage) et Colin Dennard ou Rhoda Griffis (Ce qui vous attend si…) assurent gégalement. Suivent de belles nymphettes comme toujours dans ces comédies, avec Amber Wallace, Juliet Kim (Big mamma : de père en fils) et Autumn Dial (American pie 4). Mais aussi Donn Lamkin et Linden Ashby (Iron man 3).