Décidément, l’univers de David Cronenberg (Cosmopolis, A dangerous method) ne me plait pas des masses, tant j’ai détesté cette sombre histoire des plus vulgaires et débiles qui soient.
Havana Segrand, actrice sur la pente descendante, rêve de jouer le rôle de sa propre mère dans le remake d’un vieux film qui avait fait sa renommée. Elle n’est d’abord pas retenue, avant qu’une mort sordide lui permette de l’obtenir. Entre temps, elle embauche Agatha, une jeune assistante au lourd passé, qui est la fille de son psy et la sœur d’un comédien de télé. Se croisent donc plusieurs histoires sordides dans un univers clôt, où chacun tente de garder son soleil de célébrité, entre paranoïa, dépression et tous les excès de folie.
Sous le fallacieux prétexte de nous décrire soit disant les dessous peu reluisants d’Hollywood, on assiste surtout à une sordide histoire d’inceste multiple du plus mauvais effet. Nous sommes tous au courant des ravages de la drogue et de l’alcool dans un milieu très fermé, sujet à des dépressions, des psys et des sectes tibéto-bouddhisto-scientologistes et autres charlatans, de la prostitution à grande échelle pour obtenir un rôle dans la chaine industrielle du cinéma. Nous nous doutons de tous les travers possibles et inimaginables, qui peuvent être sujets à films. Encore faudrait-il qu’ils soient bien racontés, bien réalisés sur un bâti intéressant. Là, les
histoires graveleuses entre frères et sœurs telles que narrées n’offrent qu’une illusion de trash insipide. Je me suis copieusement ennuyé, d’autant que c’est long, lent et pathétique, mais surtout les séquences comédies sur dramatiques ne se raccordent pas. Les dialogues d’une insipidité rarement entendues, tentent avec cette histoire de chiasse vendue à prix d’or, n’ont seulement sont sales mais stupidement débile. C’est d’ailleurs du niveau de ce déchet présenté comme un film. Sont bien mis en évidence tous les moyens pour parvenir dans ce métier, entre prostitutions, sexuelle ou conversion religieuse au judaïsme ou secte scientiste, ce qui n’en font pas pour autant des stars. Dénonciation ou complaisance ?
Alors, Julianne Moore (Loin du paradis) que j’aime beaucoup, et en effet est excellente, a remporté l’oscar avec stupéfaction pour un tel rôle quand elle l’aurait mieux mérité pour d’autres. Mia Wasikowska (Only lovers left alive) est de même parfaite, autant que Evan Bird (Mon amour de colo), et Olivia Williams (Sabotage) ou Sarah Gadon (The amazing spider-man), quand John Cusack (Garçon choc pour nana chic) et fait beaucoup trop. J’oserai presque dire que Robert Pattinson (Vanity fair) n’est pas trop mauvais. Il est vrai qu’on le voit peu. Enfin, plaisir toujours de retrouver Princesse Carrie Fisher (Fanboys).