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1 juin 2014 7 01 /06 /juin /2014 10:09

Précurseur des films post-apocalyptiques comme New York 1997 de John Carpenter ou Mad Max de George Miller, ce film de Robert Clouse réalisé en 1975, abordait le thème entamé dans Soleil vert par Richard Fleischer avec une vision sinon plus sombre, du moins assez réaliste de ce qui pourrait bien nous arriver dans le genre.

Suite à une catastrophe écologique, avec le réchauffement climatique, la rareté de l’eau, la disparition alimentaire suivie de pandémies, la Terre est exsangue et l’humanité a quasiment disparue. Cependant, survivent ici où là quelques groupes enfermés dans des quartiers protégés des attaques incessantes des autres groupes tout autant affamés. La violence, le meurtre, pillage et cannibalisme sont le lot quotidien des survivants. Dans New York, une petite communauté survit autour du Baron qui a avec lui petit génie qui leur permet de faire de maigres mais réelles récoltes. Ils font face au Rouquin, un terrible prédateur sans pitié qui lorgne sur leurs productions, quand apparait Carson,  un homme providentiel. Véritable maitre du couteau, il est embauché pour ses talents de tueur émérite. Il annonce au Baron qu’il est seulement de passage dans la ville et souhaite se rendre vers une île où survit une communauté plus sûre. L’idée germe alors au chef, qu’il serve de guide pour emmener sa fille enceinte et les précieuses graines qui permettraient de relancer l’agriculture pour sauver l’humanité.

Le film du coffret offert par Platinoch, est accompagné dans les bonus d’un entretien intéressant d’Alain Baraton, jardinier responsable du Domaine national de Trianon et du grand parc du château de Versailles. Il nous offre une vision de ce qui nous attend avec la surpopulation et la surproduction des terres et mers, et du gaspillage de l’eau et des pollutions, si l’on ne change pas nos habitudes, rendant à l’histoire une dimension très actuelle. J’ai beaucoup aimé ce récit qui nous plonge au cœur du drame, qui serait bien pire qu’il y a cent mille ans, où nos ancêtres peu nombreux vivaient dans un environnement sain et abondant, que nous n’hériterons pas dans les décennies qui viennent. La trame n’est cependant pas négative et désespérante, bien que sombre et violente. La philosophie voudrait voir dans la survie une porte de sortie, comme une plante qui éclot de la cendre. La réalisation est fluide et efficace avec des scènes dures mais jamais gore ou sadiquement voyeuse, suggérant plus qu’on n’en voit avec beaucoup de force. Il est difficile de croire que la femme enceinte puisse être la fille du Baron, avec les 10 ans d’écart qui ne se remarquent pas. Pour le coup, je n’ai pas trop trouvé que le film ait trop vieilli, restant intemporel et d’une actualité criante.

Yul Brynner (Mondwest) est dans un rôle où il dégageant une émotion très forte. L’excellent Max von Sydow (A nous la victoire) est encore une fois des plus convaincants. De même que Joanna Miles et William Smith, Stephen McHattie et Richard Kelton, Darrell Zwerling et Lane Bradbury.

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