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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 11:32

Etonnante histoire de Pascale Ferran (Lady Chatterley) dans une poétique aventure d’une nuit qui va entremêler réalité et fantastique assez inopiné, inattendu et incompréhensible, sans jamais être dénué d’intérêt et d’humour qui nous entraine dans un lieu à priori austère et froid des aéroports.

Gary Newman est un homme d’affaire américain en transit dans un hôtel jouxtant l’aéroport, qui se trouve en plein trip existentiel. Ce soir là, il craque et décide de changer radicalement de vie. Quitter son boulot, quitter sa femme et ses enfants pour redémarrer une nouvelle vie. Audrey Camuzet est une jeune femme de ménage dans le même hôtel, qui se perd dans ses pensées sur son anesthésique quotidien entre son travail et ses transports. Le soir, allant sur la terrasse de l’hôtel pour fumer sa cigarette et admirant le paysage nocturne, elle est attirée par un moineau qui va transformer sa vie le temps d’une nuit mémorable.

Sans jamais y comprendre clairement toutes les symboliques qui se dessinent sous nos yeux, avec les deux protagonistes diamétralement différents, entre ce cadre supérieur peu sympathique, égoïste et suffisamment lâche pour quitter toutes responsabilités, et une jeune femme, drôle et adorable qui mène une vie simple et peu enthousiasmante mais avec autant d’optimisme que possible, menant chacun un parcours et des projets opposés mais avec un quotidien chargé d'ennui. La trame se suit avec une gentille curiosité, sans qu’aucune explication ne soit donnée, et dont finalement on se passe aisément, pour se laisser bercer par cette douce et insane poésie. En même temps, j'ai eu le sentiment d'un long clip publicitaire en faveur de l'aéroport et la chaine hôtelière qui d'ailleurs est bien laide et ne donne pas envie ni d'y travailler et moins encore dormir une nuit d'où sans doute la crise existentielle des protagonistes. La visite des coulisses, l’arrière du décor, notamment de nuit, donne un bel aperçu de tout ceux qui font fonctionner ces lieux. J’ai beaucoup aimé la première scène dans le RER avec les pensées et conversations des uns et des autres, pour mettre souvent demander La réalisation se laisse suivre avec curiosité intriguée qui laisse sur la fin et la faim.

J’aime beaucoup la douce fraicheur d’Anaïs Demoustier (Situation amoureuse : c'est compliqué) à la beauté fragile et émouvante, qui joue avec beaucoup de retenue et qui en toute circonstance m’émeut toujours par cette fausse naïveté et son vrai talent, comme une fois de plus dans ce rôle. Josh Charles (After.life) ne m’a pas emballé plus que ça, malgré beaucoup de sérieux, quand Roschdy Zem (Just like a woman) est excellent, de même que Camelia Jordana (La stratégie de la poussette), ainsi qu’Akéla Sari (Jeune & jolie). Et ma belle Radha Mitchell (High art), comme Anne Azoulay (Tristesse Club), Manuel Vallade et Hippolyte Girardot (Le capital).

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