Second long métrage de Jon Wright sur une sorte de, sinon pastiche du moins genre comédie horrifique à la Shaun of the dawn avec cet humour british plus subtil que potache.
Une nuit au large des côtes irlandaises, un astéroïde plonge près d'un petit bateau de pêche. Très vite, tous les occupants disparaissent dans l'effroi et la douleur sans que l’on sache par qui ni par quoi. Le lendemain, a l'arrivée d'une belle et jeune officier de police venue relever un collègue, commence une enquête sur la mort inexpliquée de nombreuses baleines échouées sur la plage et éventrées. Bientôt entre d'autres morts et disparitions, nos enquêteurs vont faire des découvertes effrayantes.
Sur un ton résolument à l’humour caustique et pince sans rire, où le flegme britannique, même sur les côtes irlandaises, face à l’horreur des monstres et de la mort, trouve le moyen d’être désopilant. C’est du second degré, ça ne va pas très loin, sans jamais sombrer dans le sordide ou le potache, et pourtant les réactions des protagonistes et leurs répliques trouvent un écho comique. Ces monstres venus de l’espace, pieuvres vampires aux références multiple plus qu’effrayant, vont trouver fort à faire avec les avinés locaux aux trognes impossibles et bidonnant. L’alcool est le héro salvateur à contrario de tous les principes de santé public pour le meilleur de la comédie. Sans aller jusqu’à m’esclaffer, je me suis bien amusé tant je ne m’attendais pas à la tournure des événements aussi caustique.
La jolie Ruth Bradley est drôle et convaincante avec cet humour décalé qui fonctionne avec beaucoup de charme et de talent. Richard Coyle (W.E.) est tout aussi dévastateur, comme d’ailleurs l’ensemble de la communauté, avec Russell Tovey et Lalor Roddy, David Pearse (L’irlandais) et Bronagh Gallagher (Albert Nobbs), Pascal Scott, Clelia Murphy, Louis Dempsey, Micheál O'Gruagain et Ned Dennehy.