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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 23:06

Jonathan Glazer (Birth), s’est attelé à l’adaptation du roman Sous la peau de Michel Faber, pour une histoire de science-fiction sur une sorte de mante religieuse et serial killeuse, dans une réalisation soignée sur film glacé assez réussie, bien que trop sombre et tirée en longueur avec trop de répétition.

Une nuit, lors de la chute d’un ovni, une extraterrestre s’intègre dans la société écossaise et commence son périple de chasseuse. A bord de son camion, elle part à la chasse d’homme célibataire, les séduit pour les emmener dans sa maison où elle les fait disparaitre, dilués dans une masse sombre, qui deviennent à priori sa substance nourricière. Une chasse qui se répète à l’infini l’amenant à prendre plus de risque.

Sur une réalisation qui ne se passe que de nuit, dans l’obscurité quasi-totale, nous suivons pratiquement sans parole, juste le nécessaire basic pour aborder les hommes, bien qu’il y ait eu une femme au départ. Nous n’en saurons rien de plus sur l’origine de l’alienne et ses motivations. C’est assez envoutant, perturbant par cette exploration de l’incompréhensible sur le comment de la maison, du camion et du langage. Je n’ai pas trop compris sur le ou les motards, complices ou l’œil du réalisateur. Alors que la violence des meurtres est intelligemment évitée donnant plus de force, je regrette la scène finale du viol qui est assez sordide pour le coup et plutôt bizarre sur une extraterrestre, même en état de décomposition et de faiblesse. Sans avoir adoré cette histoire qui s’est laissé regarder avec beaucoup de curiosité, je l’ai assez aimé dans son ensemble, me laissant dans l’expectative.

Et donc, la belle Scarlett Johansson a fini par faire tomber la culotte… et tomber du piédestal de la star. Elle est désormais noyée dans la masse immense et obscure des actrices à poil, entre érotisme et porno tellement c’est commun. La très grande force de Scarlett avait été de nous avoir fait rêver, fantasmer et bander, sans jamais rien révéler de son anatomie que ses formes généreuses et suggérées. Alors oui, elle est toujours aussi merveilleusement belle, même sans avoir le plus beau corps que l’on connaisse. Bien sûr les scènes de nues intégraux ne sont pas, loin de là, d’un érotisme torride ni graveleux et moins encore excitants, mais ça casse son image et son aura.

Scarlett Johansson (Captain America, le soldat de l'hiver) donc, est excellente de trouble, d’angoisse et de talent, qui porte tout le poids et la force de conviction sur ses épaules. Ensuite, les Jeremy McWilliams, Lynsey Taylor Mackay et bien d’autres inconnus entre aperçus qui se diluent avec effroi.

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